Le tourisme nuit aux coquillages

Parasols sur la plage de Patong, ile de Phuket, Thaïlande (7°53’ N - 98°17’ E) © Yann Arthus-Bertrand/Altitude
Parasols sur la plage de Patong, ile de Phuket, Thaïlande (7°53’ N - 98°17’ E) © Yann Arthus-Bertrand/Altitude
Parasols sur la plage de Patong, ile de Phuket, Thaïlande (7°53’ N - 98°17’ E) © Yann Arthus-Bertrand/Altitude

La multiplication par trois du tourisme au cours des 30 dernières années a provoqué une diminution de plus de 60 % du nombre de coquillages, indique une étude parue dans le journal PLOS ONE et réalisée le long de la plage Llarga, au sud de la Catalogne.

« La zone étudiée n’a pas subi de nouvelle activité commerciale, de pêcherie ou de développement urbain lors des 30 dernières années, rejetant l’hypothèse de l’influence d’une activité humaine autre que le tourisme sur cette baisse », explique Michal Kowalewski, principal auteur de l’étude, dans ScienceDaily.

Ce cas isolé pourrait être représentatif d’un phénomène plus général, car le tourisme mondial a été multiplié par 4 entre 1980 et 2010, selon l’organisation mondiale du tourisme. Dans ce cas, il pourrait avoir des conséquences globales : la récolte des coquillages par les touristes pourrait accroître l’érosion des plages, modifier le cycle naturel de carbonate de calcium – qui compose les coquilles – et mettre en péril toute une série d’organismes marins qui dépendent de ces coquilles.

« Des études quantitatives plus rigoureuses sont nécessaires pour comprendre pleinement l’impact de cette perte et développer des pratiques de gestion des plages destinées à la protection des coquillages, » commente Michal Kowalewski. Certains pays à forte affluence touristique, tels que les Bahamas, régulent déjà le type et le nombre de coquillages que les touristes sont autorisés à collecter.

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