Les plantations, une solution ambigue

54 %, c’est l’augmentation des plantations forestières depuis 1990. En 20 ans, les surfaces couvertes par les plantations forestières sont passées de 170 à 265 millions d’hectares.

Actuellement, 7 % des forêts du monde ont été plantées par l’homme. Cela représente environ 265 millions d’hectares, contre 170 millions en 1990. Depuis 20 ans, les plantations forestières sont en pleine expansion, notamment pour répondre à une demande industrielle croissante, que ce soit pour l’industrie papetière ou l’utilisation du bois énergie comme moyen de substitution aux énergies fossiles. Ce faisant, elles permettent de réduire la pression sur les forêts primaires qui restent malgré tout encore exploitées à grande échelle et souvent en dehors de tout contrôle.

Bénéfiques en apparence, le reboisement et l’afforestation (c’est-à-dire planter des arbres là où il n’y en avait pas) ne sont cependant pas sans poser de problèmes. D’abord du point de vue de la biodiversité, car les forêts plantées sont souvent des monocultures très pauvres en biodiversité – on parle parfois de « déserts verts » – alors que les forêts primaires font partie des écosystèmes les plus riches de la planète. Ensuite parce qu’il arrive aussi que les espèces plantées ne soient pas adaptées à la région et aux conditions locales, entraînant alors d’importantes perturbations.

Toutefois, ces millions d’hectares plantés modifient de manière importante les statistiques mondiales. En effet, 13 millions d’hectares de forêt disparaissent chaque année. Mais lorsque l’on prend en compte les millions d’arbres plantés tous les ans, la déforestation nette passe à 5,2 millions d’hectares par an.

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