Remise en cause de l’impact des petits barrages hydroélectriques au Brésil

Le 28 août, une cour fédérale brésilienne de la province de Mato Grosso a suspendu la construction d’un petit barrage hydroélectrique le long du fleuve Paraguay. Elle demande une meilleure étude d’impact sur l’environnement, elle suit l’argument des plaignants qui met en avant le fait que les études d’impact se font au cas par cas et ne prennent donc pas en compte les effets cumulés de la présence de plusieurs barrages le long du fleuve. « La cour estime que les petites unités hydrauliques de production d’électricité peuvent causer des dommages irréversibles. En modifiant, par exemple, le cycle de l’eau dans le Pantanal, l’une des plus grandes zones humides du monde. Elle s’étend sur 230 00 km2 au sud-ouest du Brésil, au nord du Paraguay et à l’est de la Bolivie », rapporte l’IPS le 10 septembre. Il y a 113 projets de construction de petits barrages sur le fleuve Paraguay. Ce dernier compte déjà 10 grands barrages et une trentaine de petits. Ces derniers se définissent par une capacité maximale de 30 mégawatt et un réservoir de moins de 3km2. Leur multiplication suscite des craintes sur leur impact sur les rivières puisqu’ils les fractionnent, entrainent l’inondation de parcelles de quelques kilomètres carrés et altèrent le débit du fleuve. Pedro Bara Neto du WWF brésilien explique : « en théorie, les petits barrages font moins de dégâts environnementaux que d’autres sources d’énergie. Mais, ce n’est pas une vérité absolue. Cependant, leur nombre et leur localisation peut créer un effet cumul. Et c’est ce qui est au centre du débat sur la prolifération des petits barrages dans le Pantanal ».

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