Accusation de mauvais traitements et de harcèlement sexuel dans une plantation de thé labelisée

Des employées d’une grande plantation de thé dans la région de Kericho au Kenya seraient victimes de harcèlement sexuel de la part de leurs supérieurs. Dans un article du 13 avril, le magazine britannique The Ecologist met en cause la firme Unilever, détentrice de la marque Lipton, qui exploite cette plantation. S’appuyant sur les audits d’un organisme néerlandais indépendant de surveillance des multinationales, SOMO, The Ecologist a enquêté sur place et écrit que « lors d’une visite dans la plantation de Kericho en mars 2011, ils ont entendu des femmes se plaindre de harcèlement sexuel et certaines affirmer qu’elles n’avaient pas eu d’autres choix pour survivre que d’avoir des relations sexuelles avec leurs supérieurs ». Cette plantation emploie 16 000 personnes et est certifiée par la Rainforest Alliance selon une centaine de critère sociaux, économiques et environnementaux, explique pour sa part Unilever. L’entreprise dit ne pas être au courant du harcèlement et avoir pris des mesures contre il y a quelques années. Une employée de la plantation, qui affirme que de nombreuses femmes couchent pour conserver leur travail, a accepté de raconter son histoire à The Ecologist : « C’est un miracle que vous soyez venus. Nous avons attendu longtemps que quelqu’un vienne. Dès que des visites sont organisés par la direction, nous avons trop peur de parler. » Toutefois, le rapport de SOMO et l’enquête de The Ecologist reconnaisse que sur le plan médical, la firme fournit à ses employés de bons services avec un hôpital bien équipé, mais ils dénoncent surtout les conditions de vie et de travail sur le site. La controverse concerne tout le secteur du thé au Kenya dans lequel de nombreux abus sont fréquemment rapportés.

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