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La biodiversité, c’est bon pour la santé

La perte en biodiversité dans un écosystème favorise le développement des maladies infectieuses. Des chercheurs du Bard College à New York ont établi un lien entre la variété des espèces dans un écosystème donné et le développement d’une douzaine d’infections dont la maladie de Lyme et le virus du Nil occidental. Par exemple, la prévalence du Sin Nombre virus, à l’origine d’une maladie pulmonaire mortelle pour l’homme, chez les rongeurs d »Oregon est passée de 2% à 14% avec le déclin des espèces de mammifères dans la région. Paradoxalement, « la biodiversité peut être à l’origine de nouvelles maladies. Mais, parfois lorsqu’une nouvelle maladie apparaît, une plus grande biodiversité joue un rôle protecteur », explique la biologiste Felicia Keesing qui a conduit cette étude dans la revue Nature le 1er décembre. Les chercheurs ignorent cependant pourquoi et comment la présence d’une plus grande diversité des espèces limite le développement de nouvelles infections. D’après les hypothèses qu’ils émettent, certaines espèces jouent un rôle tampon dans le développement des maladies. Mais, si avec l’érosion de la biodiversité, elles viennent à disparaître alors les agents pathogènes peuvent plus facilement aller d’une espèce à l’autre. Ces espèces tampons peuvent être les premières à disparaitre en cas de perte de biodiversité car elles ont un faible taux de reproduction tandis que d’autres espèces hôtes de pathogènes ont certes une immunité plus faibles mais parviennent à survivre grâce à leur plus fort taux de reproduction, ce qui permet à l’agent infectieux de survivre. De plus, avec la variété des espèces, les agents pathogènes ont plus de chance de finir sur une voie de garage en infectant un individu à partir duquel ils ne pourront pas contaminer d’autres. Les scientifiques suggèrent toutefois de limiter les contacts entre l’homme et la faune puisque la moitié des nouvelles maladies transmises à l’homme par d’autres espèces ont un lien avec un changement dans les pratiques agricoles ou alimentaires. Elles peuvent par exemple passer à l’homme au travers de la viande de brousse.

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