Bataille judiciaire pour arrêter un forage pétrolier dans une zone humide d’Amérique Centrale

Les écologistes et certains ministères contestent devant la cour suprême et la cour constitutionnelle la décision du gouvernement guatémaltèque de prolonger les forages pétroliers dans un parc national. « Avec cet accord, de nombreux statuts juridiques de la région n’ont pas été respectés : la loi sur les zones protégées, la loi sur les énergies fossiles et la loi qui fonde la réserve de biosphère Maya », explique Rafael Maldonado du centre d’action légale, environnementale et sociale, une ONG opposée aux forages. Le 22 juillet, le président Álvaro Colom a annoncé la reconduite d’un contrat portant sur l’exploitation pétrolière dans la région de la Laguna del Tigre National Park, une vaste zone humide protégée par la convention de Ramsar. Or, cet accord entre le gouvernement et la firme pétrolière Perenco Guatemala Limited devait expirer le 12 août 2010, rapporte l’IPS du 28 novembre. Les ministères de l’environnement, de la culture et l’intérieur estiment que cette décision est contraire aux intérêts du pays, certains estiment même qu’elle est incompatible avec l’accord de libre-échange régional et la convention de Ramsar. Si rien ne l’empêche, l’exploitation du pétrole pourrait se poursuivre jusqu’en 2025 ; en 2009 elle a rapporté 66,6 millions de dollars au Guatemala.

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