Comprendre la biodiversité : une diplomatie de la nature

Sur la vingtaine de textes internationaux en rapport avec la protection de la biodiversité, le plus important est la Convention sur la diversité biologique, signé lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992. Doté d’un champ d’application extrêmement large, ce texte fixe trois objectifs : la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments, et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques. En 2002, les États parties à la Convention sur la diversité biologique se sont engagés à mettre un terme d’ici 2010 à l’appauvrissement de la biodiversité. Bien que cet objectif n’ait pas été atteint, pris individuellement les différents instruments internationaux de protection de la biodiversité ont permis des progrès. La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), signée en 1973, a mis en place un système d’autorisations visant à réguler le commerce d’espèces sauvages qui, laissé au seul loi du marché, conduit à l’épuisement des ressources. Au total, ce sont près de 5 000 espèces animales et 28 000 espèces végétales qui sont protégées internationalement. Adoptée en 1971, la Convention de Ramsar présente quant à elle la particularité de couvrir un écosystème, les zones humides. Ces dernières abritent une biodiversité extrêmement riche et rendent de nombreux services écologiques : elles ont une fonction d’assainissement des eaux souillées, de régulation du climat, de prévention des inondations et sont aussi une importante réserve d’eau douce. Aujourd’hui, 1 889 sites, soit une surface supérieure à 185 millions d’hectares, ont été inscrits sur la liste des zones humides d’importance internationale protégées par la Convention. Malgré ces résultats encourageants, les conventions internationales montrent leurs limites puisque nous n’avons ni réussi à arrêter ni même à freiner la perte de la biodiversité. Elles ont pourtant le mérite d’exister, car sans ces textes, de nombreuses espèces auraient aujourd’hui disparu. Martinière.

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