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Comprendre Copenhague : protéger le vivant

Nos efforts pour protéger la nature ne suffisaient déjà pas à enrayer la disparition de nombreuses espèces. Avec le réchauffement climatique, les choses se compliquent encore : de nouvelles stratégies deviennent nécessaires pour protéger la biodiversité.

Avec les milieux qui changent, les espèces se déplacent. L’une des solutions est donc d’agrandir les zones protégées. C’est un argument de plus en faveur de grandes réserves transfrontalières. Ainsi, le Panama, l’Équateur, le Costa-Rica et la Colombie se sont accordés pour gérer ensemble les espèces marines qui migrent dans leurs eaux. Des espaces protégés plus grands sont d’ailleurs souvent plus hétérogènes ce qui permet aux êtres vivants de trouver plus facilement les conditions particulières qui leurs sont favorables. Ils permettent également de former des populations plus importantes, génétiquement plus diversifiées et plus viables.

Des corridors écologiques peuvent être créés et permettre aux animaux ou aux végétaux de passer d’un habitat à l’autre, sans se retrouver bloqués par des zones artificialisées. Spécialement dédié au changement climatique, un corridor de 2 800 km de long a ainsi été mis en place en Australie ; il assure la capacité de survie et d’adaptation des espèces.

Alternativement, on peut adapter la protection des espèces au fur et à mesure de leurs migrations en modifiant progressivement les limites des espaces protégés existants : ce sont des réserves mobiles. Une idée nouvelle mais difficile à mettre en œuvre, car la délimitation d’une zone protégée résulte d’un processus lent et complexe.

En cas d’échec, de nombreuses espèces n’existeront plus que dans des musées, des banques de graines ou des zoos. Mais même cette dernière solution est bien insatisfaisante. Pour ne citer que cet exemple, il existe certes de nombreux ours blancs dans les zoos du monde, mais ce grand prédateur habitué à chasser sur un immense territoire s’accommode mal des espaces confinés. De manière générale, on ne peut pas mettre la nature sous cloche.

Martinière.

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