Comprendre Copenhague : le bois énergie

Le bois représente 10 % de la consommation de l’énergie primaire mondiale. Mais c’est relativement peu. Car, s’il est exploité de manière soutenable, –à l’opposé donc de ce qui a lieu lors de le déforestation– le bois est un ressource renouvelable qui contrairement aux énergies fossiles ne participe pas au réchauffement climatique.

Tout est question de rythme. Une forêt est essentiellement composée de carbone sur pied, qui se renouvèle au fur et à mesure que les arbres, et les autres végétaux, poussent (ils captent du CO2) et meurent (ils libèrent du CO2). Lorsque la forêt a atteint sa maturité, le cycle de vie et de mort se stabilise autour d’un équilibre. Et si on prélève du bois et qu’on le brûle, le CO2 libéré est compensé par la pousse d’autres arbres. Ainsi, la combustion de bois issu d’une forêt gérée de manière durable est neutre en carbone.

Au contraire du reste du monde, le couvert forestier européen et nord-américain progresse depuis plusieurs dizaines d’années. La forêt européenne pousse ainsi d’environ 764 millions de m3 par an. Or, les prélèvements n’atteignent que 60 % de ce volume. Le potentiel de développement de la filière est donc important.

Énergie négligée dans les pays développés, le bois a de nombreux avantages. Pour un coût réduit, il est produit localement, maintenant des emplois en zones rurales ; il accroît l’indépendance énergétique ; il peut être employé pour produire de la chaleur, de l’électricité, des carburants pour les transports ou des biomatériaux (qui pourront être recyclés en fin de vie en énergie). Il peut être utilisé sous des formes classiques (bûches, granulés) ou être transformé en gaz ou en essence.

Toutefois, la combustion du bois est un important émetteur de polluants atmosphériques dangereux pour la santé en usage domestique : particules de suie, dioxines, furanes, PCB, benzène et plomb. Cela ne doit pas être négligé si la filière est amenée à se développer.

Martinière.

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