Ces hommes qui changent le monde : Nelson Mandela

Parfois, le courage d’un seul homme fait toute la différence et quelques secondes suffisent pour sauver une vie. Une réaction dans la rue, un mot dit à propos peuvent éviter un drame. Lorsque les courages individuels partagent une direction ou une volonté, qu’ils s’agrègent en un élan collectif, ils deviennent capables de changer le monde.

Nelson Mandela n’a pas fait tomber à lui tout seul l’Apartheid en Afrique du Sud. Mais il a su donner un exemple à plusieurs générations de militants. Emprisonné 27 ans, dont 18 sur l’île-prison de Robben Island, il a su encourager celles et ceux qui luttaient, qui souffraient sous la torture ou qui doutaient devant la difficulté de la tâche. La victoire contre l’Apartheid a été l’un des plus beaux exemples de ce que peut faire un peuple contre un système injuste.

Quand l’Apartheid a été abattu, Nelson Mandela, avec l’évêque Desmond Tutu, a mis en place une justice nouvelle autour de Comités Vérité et réconciliation qui ont tenté de rendre aux victimes ou à leur famille la vérité et d’identifier les coupables. Il ne s’agissait pas de pardonner –une affaire personnelle qui ne concerne pas l’Etat- mais de permettre de repartir de l’avant, de construire une nouvelle société. Les règlements de compte sanglants entre noirs et blancs ont été évités, pour l’essentiel. Ce fut aussi une belle leçon de courage que de refuser la haine.

Aujourd’hui, face à la crise écologique mondiale, le monde a encore besoin de courage. Courage de penser différemment, courage de renoncer à certaines choses pour en gagner d’autres moins matérielles, courage d’aller vers les autres, courage de reconnaître quand on a eu tort, courage de refuser l’injustice de ce monde, courage de se dresser contre la logique qui nous emmène vers l’abîme…

Les années à venir vont être décisives pour l’humanité. Nous vivons un instant-clé où notre société peut basculer dans un sens ou dans un autre et nous pouvons influer sur notre avenir. C’est à la fois inquiétant et exaltant. Celles et ceux qui ont déjà saisi de leurs mains la destinée savent que c’est difficile, mais que cela nous rend meilleurs. Dans ce combat, qu’il faudra gagner sans haine et sans rancœur, il y a de la place pour chacun.

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