Focus sur la compensation carbone volontaire

compensation carbone volontaire solidaire
Village près de Banfora, Burkina Faso (10°58’ N – 4°28’ O). © Yann Arthus-Bertrand / Altitude

La Fondation GoodPlanet mène actuellement 7 projets de compensation carbone volontaire à travers le monde. Portés par son programme Action Carbone Solidaire, ces projets sont de nature variée (construction de cuiseurs solaires, de réservoirs à biogaz et d’unités de compostage) et répondent ainsi à différents types de besoins adaptés aux populations bénéficiaires.

Pourquoi parle-t-on de « compensation » carbone volontaire ?

La compensation carbone part du principe que nous ne pouvons empêcher une part notable d’émissions de gaz à effet de serre liées à notre mode de vie (déplacements, éclairage, cuisson des aliments…).

Sous cet angle, la question n’est donc plus de savoir comment éviter une pollution jugée inévitable, mais plutôt comment la compenser, c’est-à-dire créer un équilibre en contre balançant une action polluante (ex. : un trajet en avion) par une action non polluante (ex. : un projet basé sur les énergies renouvelables). Effectivement, quel que soit son lieu d’émission, le CO2 émis dans l’atmosphère se mélange et exerce une pression globale sur la planète. Les tonnes de CO2 que l’on émet à Paris lors de nos trajets en voiture peuvent donc être compensées par un projet éco-responsable à Bamako.

Pour rendre ce principe de compensation quantifiable et compréhensible, une équivalence internationale a été créée : le crédit Carbone (1t CO2 = 1 crédit carbone). Le crédit carbone est une unité de valeur permettant de mesurer la quantité de gaz carbonique émise en un lieu donné pour ensuite séquestrer / réduire cette même quantité en un autre lieu.

La compensation carbone volontaire est un moyen, pour ceux qui le souhaitent, d’atténuer leur impact environnemental.

Comment donner du sens au principe de compensation carbone ?

Se greffe à cette possibilité de compensation carbone une observation importante : nous ne sommes pas tous égaux face aux conséquences des dérèglements climatiques qui touchent davantage les populations les plus pauvres, bien souvent incapables d’y faire face.

S’ajoute à cela le fait que les émissions de gaz à effet de serre les plus conséquentes proviennent des pays développés, ce qui accentue un déséquilibre déjà notable qui creuse les écarts entre populations du Nord et du Sud.

Il apparaît donc cohérent, pour certains acteurs des pays développés, de compenser volontairement leurs émissions de gaz à effet de serre en finançant des projets à visée sociale dans les pays du Sud.

Dans cette optique de lutte contre la pauvreté et le réchauffement planétaire, la Fondation GoodPlanet développe des projets d’énergie renouvelable, basés sur l’implication des populations locales afin d’identifier leurs besoins réels.

Jusqu’à présent, l’argent issu des projets de compensation du programme Action Carbone Solidaire a permis la construction de cuiseurs solaires et de réservoirs à biogaz en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique, profitant à près de 54 000 personnes pendant que des unités de compostage ont permis de traiter pas moins de 11 400 tonnes de déchets tout en créant de l’emploi.

Afin de poursuivre ces actions profondément efficaces d’un point de vue économique, social et environnemental, nous avons besoin de vous ! Apportez votre soutien à la Fondation GoodPlanet en cliquant ici.

2 commentaires

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  • […] La Fondation GoodPlanet mène actuellement 7 projets de compensation carbone volontaire à travers le monde. Portés par son programme Action Carbone Solidaire, ces projets sont de nature variée (construction de cuiseurs solaires, de réservoirs à biogaz et d’unités de compostage) et répondent ainsi à différents types de besoins adaptés aux populations bénéficiaires.  […]

    • CARASCO

    Ayant travaillé à St-Denis de la Réunion, étant de Bordeaux, j’ai constaté qu’un voyage aller-retour, passant par Paris produisait 2 tonnes de CO2 ! Mon quota annuel « autorisé » par la planète !
    SUGGESTION : ne pouvons nous pas inciter (voire obliger) les compagnies aériennes à indiquer la production de carbone induite pour chaque vol aérien ? Résulterait, peut-être, une prise de conscience, un ralentissement de l’emploi systématique de l’avion pour ses vacances ou WE et une incitation à « compenser » via « GoodPlanet

    Daniel

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