Consommer moins et consommer mieux : éviter le gaspillage alimentaire


Décharge de la ville de Mexico, Mexique © Yann Arthus-Bertrand
Décharge de la ville de Mexico, Mexique © Yann Arthus-Bertrand
Décharge de la ville de Mexico, Mexique © Yann Arthus-Bertrand

Dans le monde, presque 1 personne sur 7 se couche l’estomac vide. Or, environ 1/3 de la nourriture produite chaque année dans le monde est perdue ou gaspillée, soit 1,3 milliard de tonnes. Si l’on ne compte que le gaspillage en Europe, la quantité d’aliments perdus pourrait nourrir 200 millions de personnes.

La Fondation GoodPlanet s’engage sur la lutte contre le gaspillage alimentaire et vous aide à démêler le vrai du faux !

Le saviez-vous ?

En France il y a 8 590 000 tonnes de déchets alimentaires par an – soit presque 80 kg par personne. Or, si 80% de ces déchets sont difficilement évitables (os, épluchures…) il reste tout de même 20 kg/personne et par an de gaspillage alimentaire.

Mais qu’est-ce que le gaspillage alimentaire ?

Il désigne la quantité de nourriture qui aurait pu être consommée et qui est finalement jetée. Par exemple chaque français jette en moyenne chaque année 7 kg d’aliments non consommés et encore emballés.

Pourquoi réduire le gaspillage alimentaire ?

Tout d’abord, pour des raisons éthiques : la Terre produit suffisamment pour nourrir tous les hommes mais le gaspillage alimentaire accapare 28 % de nos terres agricoles !

D’autre part, pour des raisons économiques : dans le monde, le gaspillage alimentaire représente une valeur d’environ 1 000 milliards de dollars soit le PIB de l’Australie. En France, il représente un coût moyen annuel de 400 € pour une famille de 4 personnes.

Enfin, pour des raisons environnementales : l’agriculture nécessite l’utilisation d’importantes quantités d’eau, d’énergie et de ressources naturelles. Il faut, par exemple, 15 000 litres d’eau (soit 80 baignoires pleines !) pour produire un kilo de viande rouge ; et ce kilo a émis autant de GES qu’une voiture ayant roulé pendant 80 km. Ainsi l’agriculture et les changements d’utilisation des terres (déforestation, etc.) sont à l’origine d’environ 30% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Halte aux idées reçues !

D’après une étude de la Commission européenne, les ménages seraient les premiers responsables du gaspillage alimentaire, représentant près de 40%. Les acteurs de la grande distribution qui souvent pointés du doigt ont réalisé, quant à eux, des efforts importants : leurs dons aux Banques Alimentaires permettent de redistribuer environ 100 millions de repas chaque année aux plus démunis.

Quelles solutions pour faire face au gaspillage alimentaire ?

Dans un premier temps lors de l’achat : s’interroger sur la nécessité des achats, la pertinence des quantités, et tenir compte des dates de péremption. Par exemple il faut faire attention aux offres promotionnelles avec des quantités que nous ne pourrons écouler à temps.
–   La DLC – date limite de consommation – concerne les produits très périssables qui pourraient provoquer une intoxication alimentaires si consommés trop tardivement.
–   La DLUO – date limite d’utilisation optimale – elle, concerne les denrées moyennement périssables dont les qualités nutritives et gustatives peuvent s’altérer un peu avec le temps.

Ensuite, grâce à une meilleure conservation des aliments : organiser son réfrigérateur (aliments fragiles dans les zones plus froides, aliments proche de la date de péremption devant etc.), le nettoyer régulièrement, utiliser des boites de conservation réutilisables (pour conserver les plats cuisinés et/ou des produits entamés), et ne pas hésiter à se servir de son congélateur.

Dans un troisième temps, grâce à une cuisine futée : ajuster les quantités et cuisiner les restes. Par exemple du pain rassis peut devenir un dessert de pain perdu, de la chapelure ou des croutons à l’ail. Trouvez plus de recettes de cuisine sur La Fabrique à Menus.

Finalement avec le compostage : alléger sa poubelle recyclant les restes organiques. En effet, c’est le principe selon lequel la faune et la flore transforment les déchets organiques et les recyclent en un compost excellent pour la fertilité des sols. Attention, il faut connaître les déchets compostables et varier leur apport, vérifier le bon process de décomposition des déchets et ventiler le compost régulièrement.

En savoir plus sur Choisir c’est Agir

10 commentaires

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    • HOEZ Francis

    ça commence bien,1er message,1er mensonge.Pour trouver 15000 litres d’eau pour produire 1kg de viande rouge,il faut comptabiliser la pluie qui tombe sur les prairies et sur les champs!!!!!!En réalité le chiffre est de quelques centaines de litres:d’abord l’eau de boisson des animaux qui peut aussi être de l’eau de pluie et surtout l’eau de nettoyage dans les abattoirs qui est nécessaire pour des raisons d’hygiène évidentes.Avec cet hiver pluvieux,le record va être battu!.La vraie raison du gaspillage alimentaire au niveau du consommateur est que l’alimentation ne coûte plus assez cher!Depuis 1960,les prix alimentaires se sont effondrés,il n’y a plus besoin de faire attention!!! Vous connaissez la conséquence:il n’y a presque plus de paysans!

    • ROLLAND Gilbert

     » Il faut, par exemple, 15 000 litres d’eau (soit 80 baignoires pleines !) pour produire un kilo de viande rouge » …….. Facile de dire n’importe quoi! Quelques remarques:
    Tout d’abord, une partie très importante de l’eau utilisée provient de la pluie, (des moutons peuvent même passer des jours sans boire quand ils sont au pâturage)
    Quand on tue ces animaux, je suis étonné de voir que personne ne pense qu’ils nous fournissent non seulement leur viande, mais aussi leur cuir, et qu’en plus ils entrent dans l’alimentation de nos si chers chiens et chats… !
    On détruit de plus en plus de terres arables, il faudra pourtant nourrir l’humanité, or les ruminants (bovins, ovins, caprins) ont pour spécificité de pouvoir digérer l’herbe, ce que l’homme, par exemple, ne peut pas faire. Ils valorisent ainsi des terrains non labourables (pentus, humides ou caillouteux par exemple) en transformant les ressources fourragères en lait ou en viande.
    Plus grave,
    Il suffit d’un peu de bon sens pour comprendre l’absurdité de ces chiffres.. ceux qui n’en sont pas capables seraient plus utiles en se taisant……. pour vérifier, c’est après…
    http://www.omafra.gov.on.ca/french/engineer/facts/07-024.htm
    Sachant qu’une ‘’ vache’’ passe environ 8 h à ruminer… qu’elle consomme en moyenne 41 litres d’eau par jour… pendant 3 ans… (chiffre approximatif moyen trop large pour un bovin de boucherie, mais il faut tenir compte dans ce calcul rapide qu’une vache fait un veau par an et qu’un bovin viande est généralement abattu entre 18 et 36 mois,

    Donc avec un calcul rapide…rendement 36% consommable sur une ‘’vache’’ de 600kg = 216 kg net en viande, Planet-Info voudrait nous faire croire qu’un tel bovin de 3 ans devrait avoir bu 216 X 15 = 3240m3 …en 3 ans …soit 3 m3 par jour ou 2 litres / minute jour et nuit !!!!!!!! Enlevez 8 h pour le temps passé à ruminer plus le temps de brouter et le temps de dormir…… seraient-ils raccordés directement à un réseau d’eau….. ? ou alors on a compté l’eau qu’a consommé l’éleveur depuis sa naissance etc,etc…. mais dans ce cas il faudra peut-être aussi penser à supprimer 95% ou plus de l’activité humaine ?
    En réalité on doit être proche de 44 m3, et non pas de 3240 m3 comme veut nous le faire croire le magasine Planet- Info (et Mr Arthus Bertrand qui se cache derrière et par ailleurs peut se permettre de polluer la planète en se donnant bonne conscience) Je suis très conscient des problèmes, encore faut-il savoir de quoi on parle.
    CQFD….. crédibilité Zéro ! On trouve bien n’importe quoi sur internet, l’Ecologie et Planet Info en particulier auraient bien besoin de revoir leurs copies avant de publier!
    Ne soyons pas étonnés si avec de telles publications et des esprits influençables de gentils citoyens deviennent un jour des extrémistes…. !

    • ROLLAND Gilbert

    Après l’envoi de mon post je constate que mon calcul rejoint les propos de Mr HOEZ , cela fait 44000 / 216 = 203 litres d’eau pour 1 kg de viande, on ne tient bien évidement pas compte des besoins autres que ceux directs de l’animal, mais il en va de même pour tout, sinon faut-il y ajouter le bilan carbone, etc, du controleur PAC qui se déplace en 4×4, ou de ses amis qui se rendent peut être à l’autre bout de la planète en avion parce qu’ils ont a besoin d’épater les copains en revenant avec ds photos souvenir?

    • ROLLAND

    Citation de Yann Arthus-Bertrand trouvée sur Good Planet info « Il faut être un peu excentrique et croire à des idées folles pour changer la planète. »
    … Une vache serait capable de boire plus de 1000m3 d’eau par an…cela ferait donc partie de sa folie, quelle vision des choses! Il devrait éviter de consommer des plantes hallucinogènes avant de voir des éléphants roses!

    • ROLLAND charlie

    Yann Arthus-Bertrand a dit sur Good Planet info « Il faut être un peu excentrique et croire à des idées folles pour changer la planète. »
    J’ai tenté de poster à 2 reprises un commentaire humoristique, lui suggérant d’éviter de consommer des plantes hallucinogènes avant de voir des éléphants roses! ..Good Planet serait-il maintenant capable de refuser l’accés à un tel post, serait-il devenu Intégriste pour me réserver le sort de Charlie?

      • GoodPlanet

      Cher Rolland, la modération des commentaires se fait avant leur publication, il y a eu juste un délai avant la mise en ligne.

      Cordialement
      Julien
      Julien

      • Sylvie

      Ce calcul de 15 000 litres d’eau par kg de viande ne prend bien entendu pas seulement en compte l’eau bue par les animaux, mais avant tout l’eau nécessaire aux céréales utilisées pour nourrir le bétail, notamment le maïs fourrage. Or ce sont des céréales ayant besoin d’irrigation en plus des pluies habituelles, ce qui pèse sur les ressources en eau douce. On en arrive à une situation inquiétante où près de 40% des céréales cultivées dans le monde sont en fait destinées au bétail.

      Là où je questionne les chiffres, c’est dans la phrase « En France il y a 8 590 000 tonnes de déchets alimentaires par an – soit presque 80 kg par personne » – non en fait, ce serait plutôt environ 130 kg.

        • Francis HOEZ

        Sylvie ne doit pas faire croire aux gens que 100% des céréales et maïs sont irrigués.L’irrigation est minoritaire.Dans ce qu’elle appelle céréales,il y a aussi toutes les pulpes de betteraves.Ensuite,une grande partie de la viande bovine est le sous produit du lait.Si 40% des céréales récoltées dans le monde vont aux animaux,c’est d’abord aux volailles et aux porcs, pas
        aux bovins qui continuent à manger de l’herbe dans la majorité des cas..

    • ROLLAND

    Merci pour votre réponse, vous comprendrez, j’espère, mon agacement à cause d’articles plus ou moins truffés d’erreurs, parfois monumentales.
    Je n’ai pas la prétention de tout savoir, ni de tout contrôler et n’en aurais pas le temps, je regrette seulement que des erreurs si importantes soient trop fréquentes, et pire, parfois réitérées sans correction, cela ne peut que nuire à la crédibilité d’autres articles intéressants. De telles erreurs contribuent à désinformer et/ou à rendre extrémistes des esprits incapables de discernement.
    Ce n’est pas ainsi que vous ferez avancer les débats dans la sérénité…
    Sivens…écologie-Charlie…ce n’est pas ce qu’on doit préparer.

    • ROLLAND

    Quelques compléments de réflexion de plus, car c’est trop facile de faire dire n’importe quoi à des chiffres pris au hasard… voici du réel donc :
    En 2014 (Sud de la France), j’ai récolté 30 q/ha en tournesol sans irrigation, et sur des terres suffisamment profondes les luzernes permettent généralement 3 à 4 coupes par an…
    Loin de chez moi, dans l’Allier, les maïs d’un de mes amis mesuraient plus de 3m, ce n’est pas la première fois. Cette famille élève des charolais depuis des générations, cultive des prairies, céréales et maïs pour ses besoins, et vend les excédents, sans jamais avoir eu recours à l’irrigation.
    Je serais bien étonné qu’ils soient les seuls en France, ou 6% des terres seulement sont irriguées, dont la moitié pour le maïs….et même dans ce cas, une bonne part provient aussi de la pluie, ou est prélevée dans des cours d’eau hors des périodes de sécheresse, soit directement, soit pour la stocker.
    Qui et pourquoi veut-on nous suggérer innocemment qu’il n’est pas raisonnable de manger de la viande rouge. L’homme végétarien n’existait pas dans la préhistoire, et les prédateurs ne manquent pas parmi le règne animal.
    Veut-on en arriver à nous faire payer l’eau de pluie qui tombe sur nos parcelles…et pourquoi pas le gaz carbonique …etc, utilisés par les plantes! Et n’oublions pas que sans irrigation les rendements sont plus faibles et plus aléatoires…
    Tout est question d’équilibre et de raison.
    Sur le post de Sylvie j’ai lu: ‘’40% des céréales utilisées pour le bétail…’’ chiffre exact ?, je ne sais, mais n’oublions pas que cela inclut aussi les volailles, cochons … alors restons en là…
    Quel apprenti sorcier rêvant de refaire le monde dans son bureau climatisé osera nous affirmer que les canicules ne seraient pas plus graves sans irrigation…(si vous passez près d’une parcelle qui a été irriguée, vous constaterez facilement une différence de t°….) et des canaux d’irrigation et retenues entretenus par les agriculteurs n’auraient-ils pas un intérêt écologique indéniable à de nombreux points de vue, tels que qualité de la vie…faune… lutte contre les incendies, tourisme, voire réduction des crues, etc…
    Autre question, pour ceux qui sont convaincus, et prônent un monde de végétariens, que serait-il, à l’extrême ? Si on ne consommait plus de viande, quelle serait la production d’une vache qui ne devrait faire que 2 veaux dans sa vie pour le renouvellement, et que deviendraient les taureaux en surnombre, (on ne pourrait même pas les faire avorter) ? et comment entretenir de nombreuses prairies et landes totalement inaptes à la culture…Utopique… mieux en rire tant qu’il est temps !
    L’agriculture et l’élevage ne s’improvisent pas, mais actuellement on a beaucoup plus de conseilleurs, contrôleurs, voire parasites et pollueurs inutiles, que de travailleurs, et personne ne se soucie du fait qu’on détruit définitivement l’équivalent d’un département en terres agricoles tous les 10 ans en béton, goudron, constructions etc… Ne nous trompons pas d’objectif !

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