Le paradoxe allemand sur l’énergie

La Commission européenne a contraint l’Allemagne à revoir à la baisse son plan d’allocation de quotas d’émission de CO2 pour éviter que ne se reproduise un effondrement des cours dû à une sur-allocation des quotas. Malgré ses réalisations dans le domaine des énergies renouvelables, l’Allemagne reste le premier émetteur de CO2 de l’Union Européenne à cause du charbon. Cette semaine, Novethic s’intéresse aux enjeux du marché des quotas d’émissions dans ce pays. Le charbon assure au pays 46 % de son électricité, c’est un secteur puissant. Les deux premières entreprises européennes les plus émettrices de gaz à effet de serre sont les producteurs d’électricité allemands. Le gouvernement confère des facilités à ces entreprises, selon Claire Stam, la journaliste de Novethic : « les grands groupes de fourniture énergétique reçoivent tout de même 90 % de leurs quotas d’émission gratuitement ». À terme, l’Union Européenne voudrait soustraire les attributions de quotas d’émission à la pression des firmes trop proches des gouvernements nationaux. D’ici 2012, les allocations devraient être centralisées à Bruxelles, projet qui, pour les uns, marque une trop grand ingérence de l’Europe, pour les autres, il s’agit là d’un moyen efficace de réduire l’influence des lobbies.

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