COP 30: six activistes, dont Camille Etienne, s’apprêtent à rejoindre le Brésil en voilier


La militante écologiste française Camille Etienne pose le 7 octobre 2025 à Frossay, près de Saint-Nazaire © AFP Damien MEYER

Frossay (France) (AFP) – La militante écologiste française Camille Etienne et cinq activistes françaises et belges, accompagnées de trois navigatrices, s’apprêtaient mardi à traverser l’Atlantique en voilier pour rejoindre la COP 30 de Belém, au Brésil, depuis la Loire-Atlantique.

Le départ de ce « Women Wave Project » est prévu tôt mercredi matin à Frossay, sur la Loire, près de Saint-Nazaire.

« Il faut qu’on essaie de s’imposer là où on n’est pas invité, aller là où on ne nous attend pas. Dix ans après la COP 21, année après année, ça a été une lente désillusion. Dix ans après, c’est aussi le moment de rendre des comptes, d’exposer l’échec des Etats, des gouvernements successifs, à prendre la question climatique au sérieux », a expliqué à l’AFP Camille Etienne.

[À lire aussi l’article de GoodPlanet Mag’ Women Wave Project : des militantes écologistes traversent l’Atlantique à la voile pour se rendre à la COP30]

A quai, le voilier bleu et blanc – un mât et 17,8 mètres de long – paré des drapeaux français, européen, palestinien et de celui du « Women Wave Project », venait mardi d’être chargé de vivres.

Il doit s’élancer mercredi matin pour un périple de plusieurs semaines, faisant escale aux Canaries avant de rejoindre Bélem. « On espère arriver autour du 5 novembre », a affirmé Capucine Treffot, skipper de cette transatlantique.

La Conférence des Nations unies sur le climat aura lieu du 10 au 21 novembre dans cette ville amazonienne.

A bord du voilier seront présentes les militantes belges Adélaïde Charlier, Lucie Morauw et Maïté Meeûs, la militante franco-ivoirienne Mariam Touré, ainsi que la vidéaste Coline Balfroid, qui documentera la traversée.

« L’idée est vraiment de représenter la société civile et l’activisme dans les COP. La COP 21 n’aurait pas été la COP 21 sans la pression de la société civile », a affirmé Camille Etienne.

Le départ, initialement prévu le 5 octobre à Cherbourg (Manche), a été repoussé de quelques jours en raison d’un changement de navire, le voilier initialement prévu ne répondant pas « aux critères d’une traversée transatlantique », selon Capucine Treffot.

« L’Esprit d’Equipe », à bord duquel les neuf jeunes femmes embarqueront finalement, avait bouclé l’Ocean Globe Race 2023-2024, une course à la voile en équipage autour du monde.

© AFP

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