Démanteler les éoliennes? Plutôt « accélérer » la transition, estime le président d’Engie

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Le chantier de construction des futures éoliennes du parc offshore de Fécamp au Havre le 11 février 2022 © AFP/Archives Sameer Al-DOUMY

Paris (AFP) – Le président d’Engie, Jean-Pierre Clamadieu, a jugé jeudi qu’il fallait plutôt « accélérer » dans la transition énergétique que cesser le développement des éoliennes comme le propose la finaliste RN de l’élection présidentielle, Marine Le Pen.

[À voir aussi Présidentielle 2022 : supprimer les éoliennes, est-ce vraiment réaliste et souhaitable ?]

« L’enjeu aujourd’hui, ce n’est pas de ralentir la transition énergétique et encore moins de partir en marche arrière, c’est au contraire d’accélérer », a-t-il répondu à un actionnaire l’interrogeant sur « le démantèlement des éoliennes » prôné par la candidate d’extrême droite, à l’occasion de l’assemblée générale annuelle de l’entreprise.

« L’idée qu’on puisse démanteler des éoliennes, sauf lorsqu’elles sont en fin de vie, lorsqu’elles sont en fin de vie ça fait partie de nos obligations de le faire, sinon ça me paraît plutôt une forme d’aberration », a déclaré M. Clamadieu.

« Il faut que nos projets de développements renouvelables s’intègrent dans leur environnement local, mais je pense que la priorité pour nous, c’est vraiment d’avancer; le nous étant Engie mais aussi la France et l’Europe », a conclu le dirigeant, dont le groupe est désormais un acteur important des énergies renouvelables.

La candidate d’extrême droite et finaliste de l’élection présidentielle propose dans son programme « un moratoire sur la construction de toute nouvelle éolienne, sur terre ou mer », tandis que leur démantèlement serait « engagé progressivement ».

© AFP

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7 commentaires

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    • Balendard

    Le lutin thermique que je suis est d’accord avec le responsable d’Engie

    Principalement en ce qui concerne l’adoption d’une nouvelle chaîne énergétique style « Solar Water Economy » Voir
    http://www.infoenergie.eu/riv+ener/essentiel.pdf

    L’éolien et le solaire voltaique sont complémentaires au niveau de la production mais pour assurer la stabilité du réseau électrique grâce au stockage de l’élecricité un pays européens vient de montrer l’exemple avec les piles.

    Il s’agit de la Belgique avec sa commune de Lessines, qui vient de mettre en marche la plus puissante batterie en cellules lithium-ion. Dotée d’une puissance d’injection de 2 heures (50 MW) et d’une capacité de stockage de 100 MWh elle assurera la régulation de la fréquence sur le réseau électrique européen selon

    • Balendard

    Excuse
    Selon Revolution Energetique

    • Jean-Pierre Bardinet

    Comme ingénieur, je ne comprends pas comment a pu se développer inconsidérément l’éolien fluctuant, intermittent, aux faibles facteurs de charge (23%), à faible densité énergétique, donc très gourmand en matières premières, onéreux, massacreur d’oiseaux (migrateurs, rapaces) et de chauves-souris, et au mauvais bilan carbone global. Nous sommes dans un monde de fous.

    • Jean-Pierre Bardinet

    Les pays qui ont le plus installé d’éolien et de solaire ont le prix de kWh le plus élevé (30 c€/kWh en Allemagne). Plus il y a d’éolien, plus il faut de centrales à gaz pour équilibrer le réseau. C’est pourquoi l’Allemagne est asservie au gaz russe, suite à sa politique énergétique délirante que Macron et Pompili nous imposent sans voir plus loin que le bout de leur nez. Le marché de l’éolien ne tient que grâce à des avantages déraisonnables offert aux promoteurs sans foi ni loi, qui faussent la concurrence, et aux subventions payées par les ménages, sous forme de taxes plus ou moins dissimulées. Supprimons les subventions et les avantages, et ce marché artificiel s’écroulera aussitôt.

    • Jean-Pierre Bardinet

    Il y a confusion entre objectifs et moyens. Si l’objectif est de réduire nos émissions de CO2, supposées avoir un effet réchauffant sur la TMAG (température moyenne annuelle globale), effet non scientifiquement prouvé, en ce cas, il faut privilégier les sources aux bilans carbone les plus vertueux. Selon une étude de l’Ademe, voici, sur leur cycle de vie, les taux d’émissions de CO2 par type de source d’électricité : nucléaire : 6 gCO2/kWh, éolien : 15 gCO2/kWh (plus les émissions des centrales thermiques, le plus souvent à gaz, d’où l’intérêt du PDG d’Engie, nécessaires pour gérer fluctuations et intermittence, soit sans doute au total près de 50 gCO2/kWh. Solaire : 55 gCO2/kWh. Or, notre politique est de réduire le nucléaire et de développer à marches forcées le solaire et l’éolien (notamment avec une usine éolienne en baie de Saint-Brieuc à 150 €/MWh, qui va polluer durablement ce riche écosystème par des particules d’aluminium et ruiner l’économie locale, ce projet aberrant étant soutenu par Mme Pompili qui n’hésite pas à mentir sur les performances. Une politique climat-énergie sensée consisterait donc à augmenter le nucléaire vertueux (générations III et IV) et arrêter l’éolien et le solaire non vertueux. Mais nos gouvernants font exactement ce qu’ils ne devraient pas faire, avec en sus un dérapage du prix du kWh, des surcoûts externes pour pallier l’intermittence, et un écocide par l’éolien terrestre (massacre d’oiseaux, de migrateurs, de rapaces et de chauves-souris) et marin (pollution par l’aluminium). Faire plus stupide, est-ce possible ?

    • Jean-Pierre Bardinet

    ) Avant que, sous la pression des verts, l’on se mette à installer de l’éolien et du solaire, nous avions un système intégré très performant, avec des prix du kWh particulièrement bas, et nous exportions environ 10% de notre production. L’Allemagne a fait pression sur la Commission pour que l’on détruise ce système qui déplaisait aux Grünen, et EDF a été coupé en trois entités, et que l’on installe des EnR intermittentes et fluctuantes dont nous n’avions nul besoin, sous le nom pompeux de « transition énergétique », alors qu’il aurait fallu dire « destruction énergétique ». Pour aller plus loin, notre gouvernement de bras cassés a imposé à EDF (ARENH) de vendre 40% de sa production à ses concurrents à prix marginal, et d’acheter à prix conventionnés, supérieurs aux prix du marché, toutes les productions des EnR même quand il n’en a pas besoin. En ce cas, EDF est obligé de vendre à l’export ce surplus de production, souvent à perte. Notons que l’éolien et le solaire sont produits à l’étranger (Danemark, Allemagne, Espagne, Chine) et ne créent quasiment pas d’emplois en France. L’éolien tue les oiseaux (rapaces, migrateurs) et les chauves-souris : https://conseilmondialpourlanature.wordpress.com/2015/04/27/le-grand-carnage/, sans que M. Hulot et Mme Pompili ne s’en émeuvent.
    Nous sommes vraiment dans un monde de fous.

    • Jean-Pierre Bardinet

    Il faut savoir qu’il n’y a aucune preuve scientifique, en utilisant les lois connues et éprouvées de la physique, que le CO2 ait une action mesurable sur la température. Cette supposée action mesurable a été inscrite dans les statuts du GIEC, à une époque où aucune publication scientifique ne permettait de l’affirmer, ce qui est une démarche idéologique mais non scientifique. Donc la seule question intéressante est pourquoi cette supposée action mesurable est devenue un dogme véhiculé par l’ONU, le GIEC, l’OMM, la Commission, les gouvernements, la très grande majorité des médias et pourquoi très peu de personnes ne prennent pas la peine de se documenter et gobent bêtement la politique destructrice du réchauffisme, ce qui en fait des climato-asservis. Les conséquences de cette folie sont terribles : inflation de taxes, de normes et de règlements contraignants, restriction des libertés individuelles, politiques climat-énergie absurdes qui engendrent l’augmentation des prix de l’énergie, donc la réduction du pouvoir d’achat des ménages, lavage de cerveau des jeunes dès l’école, dépenses étatiques pharaoniques pour des prunes, aux frais des ménages, destruction des économies (principalement celles de l’Occident) et … projets délirants d’élimination du CO2. Voir : Climat et Vérité – Rêvons un peu ! (climatetverite.net)