Chronique film : Animal Totem, film mêlant humour absurde, critique sociale et réflexion sur la place du vivant


GoodPlanet Mag’ propose des chroniques sur les livres, films, documentaires, expositions en rapport avec les thématiques de l’écologie et du vivre-ensemble. Découvrez-les dans notre rubrique nos chroniques culturelles. Cette semaine, notre chroniqueuse, livre son avis sur le film Animal Totem réalisé par Benoit Delépine et avec Samir Guesmi dans le rôle principal. Le long-métrage sort en salle le 10 décembre.

Animal Totem est le premier long-métrage solo de Benoît Delépine. Si ce nom ne vous est pas forcément familier, vous connaissez peut-être par contre Michael Kael, le fameux journaliste maladroit du journal satirique Groland, personnage créé et incarné par ce même Benoît Delépine.

Cela vous donne d’entrée le ton de ce nouveau film, alliant sens de l’absurde et critique sociale, que vous pourrez retrouver au cinéma dès le 10 décembre.

[À lire aussi Benoît Delépine à l’occasion de la sortie du film Animal Totem : « il fallait réaliser un film qui soit une espèce de vengeance symbolique »]

Tout au long d’Animal Totem, nous suivons les aventures de Darius, incarné par Samir Guesmi, et de sa mystérieuse valise à laquelle il est menotté.
Cette quête, à pied et sans papiers, commence à l’aéroport de Beauvais et entraîne notre personnage principal dans une succession de rencontres sur la route qui doit le mener au quartier de La Défense.


Chaque rencontre est une nouvelle histoire dans l’histoire et permet au réalisateur de mettre en lumière différents niveaux de critique de la société française : on passe d’un policier municipal un peu trop investi, à une vagabonde avec des astuces très personnelles pour se garantir son propre salaire au détriment de vieux riches ou encore à un fan de MMA ! Mais le chemin de Dairus croise aussi celui de nombreux animaux tout au long de sa quête. Si on peut se perdre un peu dans ces différentes rencontres qui se succèdent, Darius lui poursuit son chemin à travers champs jusqu’à avoir un tête-à-tête avec le dirigeant de Totem énergie (toute ressemblance avec un grand groupe industriel français est sûrement fortuite !), grand chasseur d’espèces menacées.

Derrière le côté comique ou loufoque de certaines scènes de ce film, le réalisateur nous fait passer des messages forts sur la fragilité de la nature, des animaux et l’importance de protéger le vivant.

L’originalité de ce film passe aussi par ces séquences filmées « dans la peau » de différents animaux ce qui bouscule nos perspectives habituelles. Le choix d’une focale très large renforce cette spécificité du film qui repose aussi sur les hommages, clins d’œil ou parodies d’autres genres bien codifiés du cinéma.

Et enfin dernière bonne raison de vous précipiter dans les salles obscures pour Animal Totem : l’apparition de certaines têtes bien connues, comme Patrick Bouchitey ou encore Pierre Lottin, le joueur de trombone du film En fanfare, succès cinématographique de l’année dernière.

Belle recherche de votre animal totem !

Elodie W

Ecrire un commentaire