Brésil: effondrement « imminent » d’une mine de sel dans le nord-est, risque de « tragédie urbaine »

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Vue aérienne d'un terrain menacé d'effondrement, à proximité d'une mine de sel, le 1er décembre 2023 à Maceio, dans le nord-est du Brésil © AFP Robson Barbosa

Maceió (Brésil) (AFP) – L’effondrement « imminent » d’une mine de sel à Maceio, dans le nord-est du Brésil, fait poindre le risque d’une immense « tragédie urbaine » selon les autorités et la population alentour a déjà été évacuée.

Le maire de la capitale de l’Etat d’Alagoas Joao Henrique Caldas a fait état vendredi sur la chaîne CNN d’un danger « imminent » et de la plus « grande tragédie urbaine en cours dans le monde ».

D’après des responsables de la Protection civile, les mesures préventives ont permis de mettre les habitants à l’abri, mais elles n’éviteront pas la catastrophe écologique.

Des milliers de familles ont encore été déplacées mercredi, un processus de relocalisation commencé en 2019 dès l’établissement des risques dans cette zone.

Les quartiers menacés où vivaient quelque 55.000 personnes dans plus de 14.000 bâtiments d’habitation sont vides.

La majeure partie de la mine se trouve en dessous du niveau de la mer et son effondrement risque d’avoir des effets considérables sur l’environnement.

Pour expliquer le phénomène, la Protection civile a pris l’image d’un lavabo dont on enlève soudainement la bonde: une énorme quantité de sel va en effet se déverser d’un coup dans l’eau et perturber l’écosystème marin.

Les mouvements de terrain autour de la mine ont accéléré son affaissement. Son niveau a baissé de 11,4 centimètres au cours des dernières 24 heures, toujours selon la Protection civile.

Et depuis le 21 novembre, la zone s’est enfoncée d’1,43 mètre, indique la même source.

La mine de sel en question, qui produit du sel gemme ou sel de roche (servant à fabriquer de l’hydroxyde de sodium et du PVC), est l’une des 35 que l’entreprise Braskem exploite à Maceio. La société a pour actionnaire majoritaire Novonor, anciennement Odebrecht.

Braskem a assuré sur son site prendre « toutes les mesures possibles pour minimiser l’impact » d’un éventuel effondrement, prévoyant deux scénarios: un affaissement « graduel » ou « abrupt ».

© AFP

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