Celeste Saulo, la future cheffe de l’OMM entend impulser un vrai combat contre le changement climatique

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L'Argentine, Celeste Saulo, après son élection à la tête de l'agence de l'ONU pour la météorologie et le climat, le 1er juin 2023 à Genève © AFP Fabrice COFFRINI

Genève (AFP) – Celeste Saulo, la future directrice de l’agence de l’ONU pour la météorologie et le climat, entend combattre avec passion le changement climatique et ses effets dévastateurs, a-t-elle confié à l’AFP au lendemain de son élection.

L’Argentine, à la tête de l’agence météorologique nationale depuis 2014, s’est dite très inquiète que certains pays ne comprennent toujours pas les conséquences dramatiques de l’élévation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

La prochaine patronne de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), 59 ans, qui va remplacer en janvier 2024 le Finlandais Petteri Taalas, a toutefois estimé qu’il n’était pas encore trop tard pour changer le cours de l’histoire.

« Nous n’avons pas de plan B », a affirmé celle qui deviendra la première femme à diriger l’OMM.

« Allons-nous rester à attendre une fin dramatique ou allons-nous nous battre pour nos enfants et notre avenir ? Nous allons nous battre. J’en suis sûre et je le ferai », a-t-elle lancé.

Selon elle, il ne sert à rien d’attendre une solution « miracle » pour arrêter et inverser le changement climatique car la solution « c’est nous ».

Objectifs mondiaux, actions locales

Mme Saulo, 59 ans, a été élue haut la main jeudi à Genève par les pays membres de l’OMM réunis en Congrès. Elle a obtenu 108 voix contre 37 pour celui qui était vu comme son principal rival, le Chinois Zhang Wenjian, actuel numéro trois de l’organisation.

Elle s’est dite « bouleversée » par ce soutien, y voyant un signal très clair d’un « besoin de changement » à l’OMM.

« Nous sommes confrontés à une crise mondiale de grande ampleur qui résulte de la combinaison du changement climatique et d’un manque d’action », a-t-elle déclaré, s’engageant à renforcer la coordination et l’innovation au sein de l’organisation.

Une grande partie du travail de l’OMM consiste à exploiter et partager les travaux des agences météorologiques nationales sur notamment les gaz à effet de serre, le niveau des mers, les températures, la fonte des glaciers et d’autres indicateurs du changement climatique.

L’organisation s’est récemment donné pour priorité de faire en sorte que l’ensemble de la population mondiale soit couvert par des systèmes d’alerte précoce aux risques météorologiques d’ici la fin de 2027. A cet égard, Mme Saulo a souligné que sa priorité absolue était la mise en œuvre sur le terrain.

De façon générale, a-t-elle dit, « il faut des objectifs globaux mais des actions locales » car en fin de compte, « la mise en œuvre concerne les gens. Et les gens ont leur environnement, leur culture, leurs besoins, leurs opportunités et leurs rêves, et nous devons travailler pour eux ».

 « Stop »

Mme Saulo s’est aussi engagée à être le porte-voix des pays les plus vulnérables aux phénomènes météorologiques extrêmes exacerbés par le changement climatique, mais qui sont souvent ceux qui émettent le moins de gaz à effet de serre.

« A l’OMM, nous nous préoccupons de ce qui se passe dans les régions du monde les moins développées et dans les petits Etats insulaires. Le problème, c’est que nous n’avons pas de programmes spécifiques pour répondre à leurs besoins », a-t-elle relevé.

La professeure Saulo déplore par ailleurs que certains des pays qui portent une lourde responsabilité dans le réchauffement de la planète ne sont pas « conscients » de leurs responsabilités.

« Je suis très inquiète à ce sujet. Et je ferai de mon mieux, au sein de cette organisation, pour essayer de convaincre ceux qui doivent opérer le changement de s’engager réellement ».

Les experts scientifiques de tous horizons ont envoyé « un message tellement clair », il faut dire « stop » au changement climatique. « Et je suis très inquiète de voir que ce message ne soit pas compris », même si elle reconnaît que l’OMM devrait utiliser des termes moins techniques et adapter sa communication.

Mais l’Argentine est optimiste. « Nous avons des jeunes. Nous avons des gens qui veulent changer les choses. Je suis donc optimiste car nous pouvons commencer par de petites actions, montrer les résultats et, en travaillant ensemble, nous y arriverons ».

© AFP

4 commentaires

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    • Balendard

    Auteur d’un site d’information sur l’énergie en Europe accessible à partir du lien suivant :

    http://www.infoenergie.eu

    le lutin thermique que je suis espère ne pas froisser l’OMM (Office météorologique mondial) en disant qu’il ne comprend pas les raisons pour lesquelles cet organisme s’obstine à rendre responsable du réchauffement climatique en cours les gaz à effet de serre alors qu’ il est plus simple, pour expliquer ce dernier, de tenir un raisonnement différent et compréhensible consistant à dire qu’il nous faut dans la mesure du possible proscrire, vu leur performances déplorables, les chaînes énergétiques que nous utilisons actuellement à savoir la combustion et le nucléaire, pour produire notre électricité pour les raisons simples accessibles à partir du lien ci-dessus. Et aussi, cette fois côté consommation, en prescrivant l’effet joule

    • Claude Bruhin

    Je kui souhaite de réussir dans sa mission,

    • Balendard

    Je vais tenter d’avancer
    Auteur d’un site d’information sur l’énergie en Europe accessible à partir du lien suivant :

    http://www.infoenergie.eu

    le lutin thermique que je suis, en se comportant en professeur, espère ne pas froisser l’OMM (Office Météorologique Mondial) en disant qu’il ne comprend pas les raisons pour lesquelles cet office s’obstine à rendre les gaz à effet de serre
    responsables du réchauffement climatique en cours alors qu’ il est plus simple, pour limiter et expliquer en partie ce réchauffement de tenir un raisonnement différent et plus facilement compréhensible : celui consistant à dire qu’il nous faut plutot, vu leur performances déplorables s’organiser pour proscrire dans la mesure du possible les chaînes énergétiques que nous utilisons actuellement à savoir la combustion et le nucléaire pour produire notre électricité. Ceci vu que ces deux chaînes énergétiques diffusent dans l’atmosphère sous forme thermique en pure perte et en le réchauffant une quantité d’énergie sensiblement égale à deux fois l’énergie électrique produite.

    Ceci dit en ce qui concerne l’habitat, mais cette fois côté consommation et non plus côté production, il faudra aussi que nous prenions conscience que notre intérêt est d’arrêter de nous comporter comme des gloutons énergivores en cessant de nous chauffer avec l’effet joule

    • Balendard

    Difficile de conjuguer ce type de phrase quand on est mauvais en français mais je vais tenter de combler ce handicap, en étant plus précis et rigoureux techniquement : merci de lire plutôt :
    Ceci vu que ces deux chaînes énergétiques diffusent dans l’atmosphère sous forme thermique en pure perte et en le réchauffant, pour la première une quantité d’énergie sensiblement égale à l’énergie électrique produite et pour la 2ème deux fois plus importante