En juin 2024, la coopérative Railcoop va mettre en circulation un train de voyageurs entre Bordeaux et Lyon. « Dès l’été 2024, Railcoop proposera un aller-retour sur deux jours entre Bordeaux et Lyon (soit un aller simple par jour). Une rénovation légère des rames sera engagée dès 2023. La commercialisation des billets se fera dans un premier temps à bord des trains et via des partenaires », vient d’annoncer l’entreprise dans un communiqué. GoodPlanet Mag’ avait consacré un article à l’initiative.
Le projet a pris du retard et doit réduire ses ambitions. En effet, la coopérative envisageait la mise en circulation de trois trains par jour à partir de 2022. Mais, la complexité du projet et le volume des fonds à lever ont conduit les sociétaires à revoir le service. L’entreprise explique le processus en cours : « une consultation des sociétaires est en cours afin de finaliser la définition d’un premier service certes plus sobre qu’envisagé initialement mais satisfaisant le plus grand nombre. »
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Ce projet de coopérative consacrée au transport ferroviaire a pu voir le jour grâce à l’ouverture à la concurrence du transport sur rail en France. Mais, se lancer dans un tel secteur requiert des sommes importantes se chiffrant à plusieurs dizaines de millions d’euros. Ainsi, Railccop précise que « pour réaliser ce premier objectif, la coopérative doit encore lever 4,1 millions d’euros en 2023 afin de couvrir les investissements matériels et immatériels nécessaires, notamment l’achat d’une rame tricaisse X72500 additionnelle ». Ce qui explique pourquoi « dans l’attente du soutien des banques et de nouveaux investisseurs institutionnels, les sociétaires ont choisi de financer ce premier service voyageurs principalement sur fonds propres. »

En plus du transport de passagers, Railcoop assure du fret de marchandises depuis mai 2022. Actuellement, la coopérative compte 13771 sociétaires. Elle emploie plus d’une trentaine de personnes. Railcoop veut proposer des trains de proximité, ne souhaite pas miser sur la vitesse, mais plutôt proposer de desservir les villes intermédiaires souvent oubliées des lignes grandes vitesses qui relient les métropoles entres elles. 9 Français sur 10 vivent à moins de 10 kilomètres d’une gare.
Julien Leprovost
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