New Delhi noyée sous un épais brouillard toxique après la fête de Diwali

Un brouillard de pollution enveloppe Ghaziabad, près de New Delhi, le 5 novembre 2021 en Inde © AFP Prakash SINGH

New Delhi (AFP) – New Delhi était vendredi enveloppée d’un épais brouillard toxique au lendemain de Diwali, fête hindoue des lumières, célébrée avec des multitudes de lampes à huile et de bougies qui ont brûlé toute la nuit à grand renfort de tirs de pétards, pourtant interdits à la vente.

Dans les zones les plus polluées, le niveau moyen de particules nocives PM 2,5 a dépassé 400, selon l’indice de qualité de l’air, soit plus de 15 fois supérieur à la limite quotidienne de sécurité fixée par l’Organisation mondiale de la santé.

La Cour suprême de l’Inde a interdit la vente de pétards à Delhi et le gouvernement local a exhorté les habitants à s’en passer pour célébrer Diwali, en vain.

Certains, dans la capitale de 20 millions d’habitants, sont parvenus à s’en procurer et n’ont eu de cesse de les faire exploser jusqu’aux premières heures du matin pour la fête annuelle des lumières.

La fumée des pétards, des lampes à huile, des bougies combinée aux émissions industrielles, à celles des automobiles et aux feux agricoles produisent un épais brouillard gris-jaune toxique qui enveloppe New Delhi et d’autres villes indiennes en hiver.

Nombre de résidents de la capitale estiment que le gouvernement n’en fait pas assez pour lutter contre la pollution. « Je pense qu’il faut faire beaucoup (plus) », a déclaré Sandeep,un habitant de New Delhi, à l’AFP lors d’une promenade matinale dans les jardins de Lodhi, « non seulement nous toussons davantage, mais nous avons la gorge irritée et nous sommes plus souvent sujets au rhume« .

Un rapport de l’organisation suisse IQAir en 2020 a révélé que 22 des 30 villes les plus polluées du monde se trouvaient en Inde, avec New Delhi comme capitale championne du monde dans ce domaine.

Selon le Lancet, 1,67 million de décès étaient imputables à la pollution atmosphérique en Inde en 2019, dont près de 17.500 à New Delhi.

© AFP

A lire également sur GoodPlanet mag’ :

Inde : rentabiliser le désert grâce à l’énergie solaire

La « culture miracle » des algues marines, dévoreuses de CO2, prend son essor en Inde

Un commentaire

Ecrire un commentaire

    • Guy J.J.P. Lafond

    Merci pour cette mise à jour!

    Rappel:
    En Amérique du Nord aussi, nous avons de sérieux problèmes de comportement. En effet, nous avons bien ancrées au fond de nous des cultures de gros consommateurs.
    Cela ne risque pas non plus de changer rapidement.
    Toutefois, de plus en plus de jeunes partout sur cette si fragile planète bleue poussent gentiment les vieux vers la sortie en adoptant des modes de vie plus simples et moins polluants. Bravo! Un peu comme le mode de vie amish:

    Le mode de vie amish:
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Amish

    Avec les jeunes, le monde se remet en marche et c’est tant mieux! Avec l’ONU, les jeunes se battent comme UN!
    “Beat as one”
    @FamilleLafond
    À nos vélos, à nos espadrilles de marche, à nos vêtements de plein air! Car le temps file et car les enfants comptent.
    https://twitter.com/UNBiodiversity/status/1395129126814691329