Les pompiers sous tension dans l’Ouest canadien et américain

incendies ouest américain pompiers

Les flammes du Bootleg Fire, au niveau de Bly, dans l'Etat américain de l'Oregon le 16 juillet 2020 © AFP Payton Bruni

Los Angeles (AFP) – Des milliers de pompiers tentaient samedi de contenir les incendies qui, dans un climat sec, chaud et électrique, consument l’Ouest américain et canadien, où les moyens de lutte contre le feu pourraient vite être débordés.

Près de 18.000 pompiers étaient déployés aux États-Unis, où 70 gros brasiers ont déjà brûlé 4.000 km2, soit à peu près 40 fois la superficie de Paris, selon les derniers bilans.

Le plus dévastateur, le Bootleg Fire, dans l’État de l’Oregon, représente à lui tout seul un quart des dégâts et reste largement hors de contrôle malgré les efforts de 2.100 soldats du feu.

Comme dans toute la zone, il progresse vite « à cause de la canicule, de la sécheresse et du vent », des conditions qui devraient se maintenir « plusieurs jours », selon le site de suivi des sinistres InciWeb.

Des dizaines d’habitations ont été détruites par ce brasier et au moins 2.000 personnes évacuées. « Il y avait de la fumée partout, on est passés de la lumière du jour à la nuit quasi totale », a raconté à l’AFP Debra Booth qui a juste eu le temps d’embarquer ses deux chiens avant de fuir son domicile en urgence.

Le feu progresse tellement vite que, dans certaines zones, les pompiers ont dû se retirer, a expliqué une responsable des opérations, Holly Krake citée par le journal local The Oregonian.

« Jusqu’ici on a les ressources dont on a besoin, mais elles sont limitées », a expliqué Mme Krake. « Et on ne voit pas la fin des conditions climatiques extrêmes qui sont responsables des incendies et du Bootleg Fire », a-t-elle souligné.

La Californie, qui brûle aussi, mais dans des moindres proportions jusqu’ici, a promis d’envoyer des renforts pour aider l’Oregon.

La situation pourrait encore empirer, des orages secs étant annoncés pour dimanche et lundi. Sans pluie, mais avec de la foudre, ils sont particulièrement dangereux dans les zones où la sécheresse sévit.

Selon les experts, le réchauffement climatique accentue les phénomènes extrêmes, comme les températures folles et la sécheresse en cours dans l’Ouest des États-Unis, mais aussi au Canada.

Du côté nord de la frontière, plus de 300 feux de forêt restaient actifs samedi dans la seule province de Colombie-Britannique. Et, cette fois, c’est le Mexique qui a promis son aide, en l’occurrence l’envoi de 100 pompiers.

Plus de 50 alertes d’évacuation concernant 10.000 résidences ont été émises par les autorités canadiennes.

Aux États-Unis, le ministère de la Sécurité intérieure a tenu à rassurer les migrants sans-papiers qui pourraient avoir besoin d’aller dans des abris. La police de l’immigration ne procédera pas à des arrestations « dans des endroits où il y a des secours en place », selon un communiqué.

©AFP

L’Ouest américain continue de brûler

Un commentaire

Ecrire un commentaire

    • Méryl Pinque

    Que reste-t-il de la planète bleue ?…
    Des cendres.
    L’humanité : l’espèce la plus infâme et débile qui ait jamais peuplé l’univers.

Fin de l'aventure pour la coopérative ferroviaire citoyenne Railcoop qui voulait relancer le train Bordeaux-Lyon

Lire l'article