Inondations au Sri Lanka: au moins 17 morts et des milliers de sans-abri


Inondations au Sri Lanka à Kelaniya le 6 juin 2021 © AFP ISHARA S. KODIKARA

Colombo (AFP) – Des sauveteurs de l’Armée sri-lankaise ont pu distribuer lundi, à bord de canots, de la nourriture aux habitants des quartiers de la capitale Colombo, victimes d’inondations dues aux pluies de mousson, qui ont fait au moins 17 morts sur toute l’île.

Au moins 17 personnes sont mortes depuis vendredi dans les inondations de 10 des 25 districts du pays, provoquées par ces précipitations torrentielles.

Des soldats ont secouru lundi 27 personnes bloquées dans une région, au nord de Colombo, après des opérations conduites un peu plus tôt pour évacuer des centaines de personnes de leurs maisons inondées pendant le week-end.

Selon le Centre de gestion des catastrophes, les conditions générales semblaient s’améliorer lundi, mais une alerte aux coulées de boue restait en vigueur dans les 10 districts inondés.

Dans le district central de Kegalle, des sauveteurs ont été guidés par un chien de compagnie jusqu’à la maison de ses maîtres ensevelis par une coulée de boue dimanche. Mais les quatre membres de cette famille, âgés de 23 à 57 ans, ont tous été retrouvés morts.

Selon les autorités, les eaux de crue dans la région étaient en train de refluer lundi, mais environ 161.000 personnes ne pouvaient toujours pas rentrer chez elles.

Des habitants de Kelaniya, dans la banlieue de Colombo, marchaient, de l’eau jusqu’à la taille, dans les rues transformées en canaux, tandis que d’autres circulaient à la rame sur des radeaux de fortune.

« Notre cuisine est toujours inondée et nous nous sommes débrouillés grâce aux plats cuisinés distribués par les militaires », a déclaré à l’AFP par téléphone Kusuma Dahanayake depuis Gampaha, le district le plus touché, à la lisière de Colombo.

Il s’agit, selon cette dame de 73 ans, de la pire inondation qu’elle ait connue depuis qu’elle a emménagé dans sa maison en 1995.

La mousson frappe cette île d’Asie du Sud deux fois par an. Ses pluies sont vitales pour l’irrigation et la production d’hydroélectricité, mais elles entraînent aussi à chaque fois leur lot de morts et de destructions.

© AFP

Un commentaire

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    • Jean Grossmann

    La mousson qui frappe cette île deux fois par an engendre des variations de débit considérables pouvant aller de 1 à 50 voire plus entre la saison sèche et la saison pluvieuse. Si ces pluies sont effectivement vitales pour l’irrigation il semble évident que la production électrique voltaique est une alternative intéressante qui mérite d’être comparée à l’hydroélectricité dans un pays où la production solaire est presque 2 fois plus puissante qu’en France.
    Pour éviter que ces zones inondées n’entraînent à chaque fois leur lot de morts et de destructions une étude conduisant a leur reconversion en parcs voltaiqued pourrait être utilement mise en œuvre

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