BlackRock a encore 85 milliards de dollars investis dans le charbon, dénonce une ONG

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Pour l'ONG Reclaim Finance, la politique d'exclusion des actifs investis dans l'industrie du charbon menée par BlackRock est insuffisante. © dpa/AFP/Archives Lino Mirgeler

Paris (AFP) – Avec 85 milliards de dollars d’actifs gérés par BlackRock « encore investis dans l’industrie du charbon », le géant américain est à la traîne, selon un rapport de l’ONG Reclaim Finance qui lui demande de « renforcer immédiatement » ses ambitions.

Le premier gestionnaire d’actifs au monde s’est défendu. « Parmi les nombreuses initiatives que nous avons déployées (…), nous comptons la finalisation de l’intégration des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans 100% de nos stratégies actives », a réagi le groupe auprès de l’AFP.

« Ainsi que l’exclusion de nos participations en actions et obligations des entreprises qui tirent plus de 25% de leurs revenus de la production de charbon thermique », a-t-il poursuivi.

Mais pour Reclaim Finance, cette limite de 25% est insuffisante. La politique globale d’exclusion définie par BlackRock « ne concerne que 17% de l’industrie du charbon et ignore la partie la plus intensive en carbone du secteur », dénonce l’ONG.

Selon elle, le gestionnaire d’actifs peut ainsi investir dans 333 sociétés cotées tout en respectant son engagement. De plus, cette politique ne s’applique qu’aux entreprises minières et pas à celles qui utilisent du charbon dans la production d’électricité ou dans la construction, par exemple.

En outre, ce critère ne s’applique qu’aux fonds sous gestion active, soit à seulement un tiers des 7.400 milliards de dollars confiés à la gestion d’actifs.

Le reste, sous gestion passive, vise à répliquer l’évolution de certains indices et n’est tenue à aucune politique sur le charbon, créant un « angle mort », selon Reclaim Finance.

Concernant la gestion passive, BlackRock a répliqué offrir à ses « clients le choix – grâce notamment à l’offre d’indices ESG la plus vaste du secteur – ainsi que la transparence et l’engagement ».

« Après l’année la plus chaude jamais enregistrée, le strict minimum pour BlackRock est de sortir du charbon une bonne fois pour toutes », a pointé Lara Cuvelier, chargée de campagne investissements durables chez Reclaim Finance, citée dans le communiqué.

©AFP

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Un commentaire

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    • Lucien BAMPORIKI

    Black Rock, penserait mieux à la distribution équitable de ressources entre tout les acteurs et ainsi donner la chance à la bonne évolution de son organisation sans affreindre les lois de l’environnent. Imaginons ces millions des pauvres vivant en afrique et qui protègent l’environnement sans même un dollars en poche et ces milliards des dollars investis dans la destruction du climat. C’est étonnant quand même. Passons à l’action pour le climat. Ne restons pas seulement à écrire et à parler. Songeons à aider plus ces pauvres et le reste nous resoudrons le problème.