Total : l’exploration pétrolière va continuer, souligne le PDG

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Total prévoit un déclin de la demande pétrolière d'ici 2030 dans son scénario compatible avec l'Accord de Paris sur le climat, qui vise à limiter le réchauffement à 2 degrés voire 1,5 degré. © AFP/Archives Yasuyoshi CHIBA

Paris (AFP) – L’exploration pétrolière va continuer à l’avenir, même si la demande est amenée à décliner face à l’urgence climatique, a souligné vendredi le PDG de Total (bailleur d’un projet d’amélioration de l’accès à l’énergie porté par le programme Action Carbone Solidaire de la fondation GoodPlanet), Patrick Pouyanné.

« Oui, la demande va atteindre un plateau puis décliner – et dans notre scénario à 1,5 degré (de réchauffement) le déclin est d’environ 1,5 à 2% par an », a-t-il dit lors du Forum Oddo BHF.

Total prévoit un déclin de la demande pétrolière d’ici 2030 dans son scénario compatible avec l’Accord de Paris sur le climat, qui vise à limiter le réchauffement à 2 degrés voire 1,5 degré.

« Mais les gens ne doivent pas oublier que le pétrole est une drôle d’activité dans laquelle, si vous n’investissez pas, vous avez un déclin naturel de 4 à 5 % par an », a ajouté le patron de Total.

Même avec une demande en baisse, il faudra donc maintenir certains investissements face à des réserves pétrolières en déclin encore plus marqué, selon lui.

« Nous avons décidé de nous concentrer sur du pétrole à bas coût, pas cher », a dit M. Pouyanné, citant un seuil de rentabilité inférieur à 20 dollars le baril. Il a ainsi mentionné les régions comme l’Afrique et le Moyen-Orient, où le groupe est historiquement bien implanté, mais aussi le Brésil ou le Suriname.

« Il n’y a pas besoin de rechercher des choses qui sont par 3.000 mètres d’eau, très lointaines ou dans l’Arctique… et qui seraient trop chères à développer, parce que de toute façon ce pétrole-là pourrait ne jamais être produit », a-t-il souligné.

Total a par ailleurs d’importantes ambitions dans les énergies renouvelables et cette année sera « aussi active » que 2020 pour le groupe dans ce domaine, a-t-il indiqué.

« Vous verrez ces prochains jours que nous renforçons nos positions dans des pays comme les Etats-Unis ou l’Inde, et dans le biogaz », a annoncé M. Pouyanné.

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3 commentaires

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    • Jean Grossmann

    je n’ose imaginer que Mr Patrick Pouyanné. président du groupe Total ignore ce qu’est une exponentielle.

    Si comme il l’explique, la chaine énergétique du pétrole est une activité qui subit un déclin naturel de 4 à 5 % par an dans l’éventualité où l’on ne concent aucun investissement cela signifie que s’il place son groupe dans cette situation, il va continuer à gagner de l’argent pendant les 30 années qui viennent sans rien faire, voire peut-être même un peu plus longtemps. Ceci vu qu’à ce rythme dans 30 ans soit en 2050 la production pétrolière sera encore sensiblement le 1/3 de ce qu’elle est actuellement. J’ignore s’il a voté pour Jacques Chirac lorsqu’il était plus jeune, toujours est-il qu’il ferait bien de tenir compte de son avertissement :
    « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».

    • Jean Grossmann

    1,04 à la puissance 30 donne un chiffre notablement supérieur à 3

    • Jean Grossmann

    ceci avec la constatation suivante pour payer le personnel associé à cette chaîne énergétique, il faudra a minima vendre pétrole 3 fois plus cher. Quand je dis à minima c’est un doux euphémisme étant donné que pour pouvoir consommer le pétrole il faut au préalable le transporter et le traitéer avec un besoin en personnel qui va augmenter avec la dégradation des équipements.

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