Stocamine : Barbara Pompili favorable à un confinement définitif des déchets

Stocamine Alsace manifestation nucléaire

Des manifestants bloquent le 12 février 2019 l'entrée du site de Stocamine à Wittelsheim (Haut-Rhin). © AFP/Archives SEBASTIEN BOZON

Strasbourg (AFP) – La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili s’est dite mardi favorable à un confinement définitif des déchets industriels dangereux, encore enterrés dans le site de Stocamine, une ancienne mine de potasse dans le Haut-Rhin, où elle doit se rendre dans l’après-midi.

« Je me dis que la solution la plus sûre pour l’environnement comme pour les travailleurs est l’option où l’on ne retire plus de déchets et où l’on confine dans des conditions optimisées », a déclaré Barbara Pompili, dans une interview aux Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA) en amont de sa visite du site.

« L’objectif est de prendre une décision fin janvier » sur l’avenir de ce site sujet controversé depuis des années, a avancé la ministre.

Ouvert en 1999 sur le site d’une ancienne mine de potasse pour une durée initialement prévue de trente ans, Stocamine devait recueillir 320.000 tonnes de déchets industriels dangereux non radioactifs (de classe 1 et 0).

Mais un incendie souterrain survenu en 2002 a arrêté son activité. Depuis, la polémique est incessante sur le devenir des quelque 42.000 tonnes de déchets toujours enfouis à plus de 500 mètres sous terre, dont certains renferment du mercure, du chrome, du cadmium, de l’arsenic ou de l’amiante.

Le déstockage des déchets déjà entreposés est réclamé depuis des années par les élus locaux et les associations de défense de l’environnement, mais l’Etat n’a cessé de tergiverser entre déstockage partiel, total ou confinement définitif.

En 2012, il avait fait le choix de l’enfouissement définitif, tout en ordonnant le retrait des déchets contenant du mercure, mais depuis un déstockage partiel a aussi été étudié.

« L’avantage d’un déstockage partiel serait de réduire les risques de pollution éventuelle de la nappe phréatique. C’est la seule justification. Or, les risques sont infimes », a argumenté Barbara Pompili.

« Les plus dangereux pour la nappe, contenant du mercure, ont déjà été enlevés à hauteur de 95% entre 2015 et 2017. Il reste quelques produits dangereux mais la plupart des sacs contiennent des produits qui ne sont pas solubles, donc pas dangereux pour la nappe phréatique », a estimé la ministre.

A l’issue de sa visite de Stocamine, Barbara Pompili doit rencontrer en fin d’après-midi des élus, avant de présider une réunion publique sur les différentes options possibles organisée en ligne dans la soirée.

©AFP

3 commentaires

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    • Dany

    Elle est folle.
    Vendue au fric, il n’y aura jamais rien à en attendre.
    De toute façon, dès le départ le plan de destockage devait être exclus. Trop de fric était en jeu.
    La nappe phréatique rhénane est condamnée. Pourtant la plus grande d’Europe.

    • Jean Grossmann

    ce qui m’inquiète dans la description qui est faite de ce problème est la constatation qu’il n’est fait aucune distinction entre les nappes libres en communication avec la rivière et qui s’écoulent comme elle vers la mer et les nappes captives qui sont parfois emprisonnées entre des couches de terrain imperméable.

    il faut tout de même espérer que notre ministre madame Pompili n’est pas folle commeble crains Dany mais vu la situation du département du haut rhin à l’intérieur du bassin versant numéro 7 en liaison avec l’Allemagne, voir
    http://www.rivieres.info/patri/amont-aval.htm

    il est clair qu’il va falloir sérieusement se préoccuper de ces notions avant de prendre la décision. Et ceci par correction en liaison avec l’Allemagne étant donné que si on peut arrêter les véhicules à la frontière il n’en est pas de même de l’eau de ruissellemen qui s’écoule inexorablement vers la mer indépendamment des frontières

    • Jean Grossmann

    La phrase du site sur les rivieres rivieres.info concernant la pollution : celui qui est en amont a une lourde responsabilité vis-à-vis de ceux qui sont en aval
    Le problème dans le cas présent c’est que c’est la France qui est en amont et l’Allemagne qui est en aval voir page 285

    https://www.dropbox.com/s/8mrwll467hctq6i/7cartographie.pdf?dl=0