Réchauffement : le niveau des océans pourrait monter de 1,3 mètre d’ici 2100

océans montée niveau oceans 2100

Vue aérienne de Miami Beach, aux Etats-Unis, le 16 mars 2020 © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives JOE RAEDLE

Paris (AFP) – Le niveau des océans pourrait monter de 1,3 mètres d’ici la fin du siècle, si le réchauffement climatique atteint 3,5°C, avertit vendredi un important panel de spécialistes.

Et d’ici l’an 2300, avec la fonte des calottes glaciaires en Arctique et au Groenland, la montée du niveau des mers pourrait dépasser les 5 mètres avec ce même scénario de réchauffement, selon les estimations de ces 106 experts internationaux, choisis pour leurs publications dans des revues spécialisés à comité de lecture.

Même dans un scénario (improbable au vu des tendances actuelles selon nombre d’experts) de baisse des émissions de gaz à effet de serre en ligne avec l’objectif de l’accord de Paris de 2015, soit un réchauffement global de moins de deux degrés par rapport à l’ère pré-industrielle, l’élévation du niveau pourrait atteindre 2 mètres d’ici 2300, selon l’étude.

Or, quelque 770 millions de personnes, un peu moins de 10% de la population mondiale, vivent à moins de 5 mètres au dessus du niveau de la mer.

« Il est désormais clair que les précédentes estimations de montée du niveau de la mer étaient trop basses », a indiqué à l’AFP Stefan Rahmstorf, du Potsdam Institute for Climate Impact Research (PIK) et co-auteur de l’étude publiée dans la revue Climate Atmospheric Science.

Ces nouvelles projections sont par exemple nettement plus inquiétantes que celles des experts climat de l’ONU (Giec), qui estimaient dans un rapport publié en septembre que les océans pourraient monter de 50 cm d’ici à 2100 dans le meilleur des cas, de 84 cm dans le pire. Des hypothèses jugées conservatrices par de nombreux scientifiques.

« Le Giec a tendance à être très prudent, ce qui l’a déjà contraint à relever ses estimations à la hausse à plusieurs reprises, » a ainsi déclaré M. Rahmstorf.

Benjamin Horton, de l’université Nanyang de Singapour, auteur principal de l’étude, a indiqué dans un communiqué avoir souhaité avec ce travail « donner aux décideurs un récapitulatif de l’état des connaissances scientifiques », afin qu’ils aient « une image large des scénarios futurs (…) et puissent préparer les mesures nécessaires ».

D’après le Giec, le niveau des mers a déjà augmenté de 15 cm au XXe siècle et d’ici 2050 plus d’un milliard de personnes vivront dans des zones côtières particulièrement vulnérables aux inondations ou événements météo extrêmes amplifiés par la montée du niveau de la mer et le dérèglement climatique.

© AFP

4 commentaires

Ecrire un commentaire

    • Grossmann

    Homo sapiens n’entend pas les cris d’alarme que poussent l’OCDE, le secrétaire général de l’ONU, GoodPlanet, les experts scientifiques et le porte-parole des lutins thermiques. Il vit dans son petit confort douillet et il n’a pas encore réalisé qu’il pourrait bien en sortir à expiration des énergies non renouvelables. Et ceci l’OCDE nous l’a déjà expliqué dans moins de 2 générations alors qu’il faudra a minima cette période de temps pour convertir nos chaînes énergétiques d’un autre âge

    Balendard lutin thermique

    • Michel CERF

    Vous avez entièrement raison Mr. Grossmann , chacun vit dans sa bulle , attaché à son petit confort et ses habitudes , les gens réagissent quand ils sont directement touchés , la peur du covid en est la démonstration .

    • COUDIERE

    ils n’ont rien compris les profits sont plus importants

    • Jean-Pierre Bardinet

    Ce sont toujours les mêmes salades. Comme par hasard, les auteurs choisissent le pire scénario de réchauffement prophétisé par les modèles numériques, puis ils en rajoutent une couche pour faire bonne mesure, et alors, toujours au conditionnel, ils déroulent les conséquences climatiques possibles. Jamais ils ne choisiront les scénarios les plus bas, qui sont pourtant les moins improbables. Nos médias ignorent qu’un modèle n’est pas une preuve, et que, si les projections des modèles sont réfutées par les observations, ces modèles ne valent pas un clou. Nos médias décidément bien ignares et incompétents, inféodés au dogme de la Sainte Eglise Réchauffiste, semblent ignorer (ou ne veulent pas savoir, par idéologie idiote) que, selon les observations par satellites et ballons-sondes, les projections des modèles numériques divergent de plus en plus des observations, notamment les modèles prévoyant les pires réchauffements pour 2100. Et donc ils se pâment dès qu’une étude foireuse prône un réchauffement cataclysmique et ils la publient aussitôt, sans se rendre compte qu’ils se décrédibilisent aux yeux de leurs lecteurs, qui sont en majorité bien plus compétents qu’eux, et qui ont su garder un esprit critique, qualité nécessaire dans le domaine scientifique et oubliée par nos médias.