Feux en Australie: les enquêteurs sur le site du crash qui a tué trois pompiers américains

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Un avion C-130 Hercules intervient sur un incendie, le 10 janvier 2020 en Australie © AFP/Archives SAEED KHAN

Des enquêteurs ont commencé vendredi à passer au peigne fin le site où trois pompiers américains ont été tués la veille dans le crash de leur avion bombardier d’eau participant à la lutte contre les feux en Australie.

Ces décès portent à 32 le nombre de personnes tuées en Australie depuis le début en septembre de la crise des incendies.

Le crash s’est produit peu après un larguage de retardant par le Lockheed C-130 Hercules sur un brasier dans la région des Snowy Mountains en Nouvelle-Galles du Sud.

L’appareil s’est écrasé dans une boule de feu et les débris sont disséminés sur une zone d’un kilomètre de long, a indiqué un haut responsable de la police de l’Etat, Paul Condon, lors d’une conférence près du site.

Les corps des trois Américains, âgés de 42, 43 et 44 ans, ont été retrouvés et devaient être évacués vendredi du site.

Greg Hood, chef du bureau australien d’enquête sur les accidents aériens (Australian Transport Safety Bureau, ATSB), a jugé « prématuré » de spéculer sur les causes du crash, pointant toutefois les vents qui balayaient jeudi les zones du sud-est en proie aux incendies.

« Rien ne suggère qu’il s’est agi d’un problème systémique » du C-130, loué par la société canadienne Coulson Aviation, a-t-il dit. L’enquête va évaluer les conditions météorologiques. Plusieurs témoins du crash seront aussi interrogés et des dirigeants de Coulson Aviation sont attendus samedi en Australie.

Les enquêteurs n’ont pas encore retrouvé la boîte noire contenant l’enregistrement des conversations dans le cockpit.

Actuellement, 243 pompiers américains participent à la lutte contre les incendies en Australie avec des déploiements de 30 jours en général.

Six pompiers volontaires australiens ont été blessés jeudi soir dans un accident de leur camion près de Batemans Bay (Nouvelle-Galles du Sud).

La crise saisonnière des incendies, catastrophique cette année, a connu ces derniers jours un répit grâce aux précipitations et à la baisse des températures. La bataille contre les flammes a repris de plus belle jeudi avec la remontée du mercure et des vents soutenus.

Les conditions étaient meilleures vendredi mais une nouvelle vague de chaleur est attendue la semaine prochaine.

Depuis septembre, une surface de plus de 100.000 km2, plus grande que le Portugal, a été réduite en cendres et plus de 2.000 habitations détruites.

Des chercheurs estiment que plus d’un milliard d’animaux ont été tués. La faune doit maintenant se nourrir dans des forêts ravagées et des experts ont averti vendredi d’un risque de « seconde vague » d’hécatombe animale sur l’île Kangourou (Australie-méridionale) célèbre pour sa biodiversité, lançant un appel aux volontaires pour aider à nourrir les animaux.

« De vastes zones d’habitat sauvage sur l’île Kangourou ont été détruites par les feux catastrophiques de janvier », a dit Paul Stevenson, responsable en Australie-méridionale de l’ONG de protection des animaux RSPCA. « La faune qui a survécu aux incendies risque désormais la famine et la déshydratation ».

© AFP

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