Le Colorado veut lutter contre les fuites de méthane

méthane
SOUTH MONTROSE, PA - JUNE 19: Equipment used for the extraction of natural gas is viewed at a hydraulic fracturing site on June 19, 2012 in South Montrose, Pennsylvania. Hydraulic fracturing, also known as fracking, stimulates gas production by injecting wells with high volumes of chemical-laced water in order to free-up pockets of natural gas below. The process is controversial with critics saying it could poison water supplies, while the natural-gas industry says it's been used safely for decades. While New York State has yet to decide whether to allow franking, Governor Andrew Cuomo is considering whether to allow limited franking for communities along the pennsylvania border that want it. Economically struggling Binghamton had passed a drilling ban which prohibits any exploration or extraction of natural gas in the city for the next two years. The Marcellus Shale Gas Feld extends through parts of New York State, Pennsylvania, Ohio and West Virginia and could hold up to 500 trillion cubic feet of natural gas. Spencer Platt/Getty Images/AFP
Des équipements employés sur un site d'extraction de gaz naturel aux USA. © SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Le gouverneur du Colorado souhaite légiférer sur les fuites de méthane qui se produisent dans les exploitations de pétrole et de gaz, y compris celles dans lequelles la fracturation hydraulique est pratiquée. Le Colorado compte en effet plus de 30 000 puits, un nombre qui a doublé depuis 2006 avec l’essor de l’exploitation des gaz de schiste. Cet essor se traduit par une augmentation de la pollution de l’air et par un rejet de la fracturation, par les électeurs de plusieurs villes de l’Etat.  Le gouverneur, John W. Hickenlooper, propose donc d’encadrer les activités de forage et de stockage du gaz et du pétrole en obligeant les compagnies à détecter, réparer et empêcher les fuites de méthane. Mais aussi à réduire le torchage du gaz. (Le méthane est un puissant gaz à effet de serre).

Si un tel projet de loi venait à aboutir, les entreprises devraient garder la trace de toutes les fuites qu’elles ont  enregistrées sur tous leurs puits. Le New York Times le 18 novembre écrit que ce projet s’avère  très ambitieux : «  sur certains aspects cruciaux, la nouvelle proposition va bien au-delà des restrictions que l’Agence de Protection de l’Environnement  a  déjà renforcées l’an passé. Les lois fédérales concernent uniquement les nouveaux puits et elles ne limitent pas les émissions de méthane. Et pour l’instant, aucune loi fédérale n’oblige les entreprises à vérifier les fuites et à les réparer. »

Le journal fait toutefois remarquer que, avant d’aboutir, le projet de loi fera probablement l’objet de nombreuses négociations qui pourraient en modifier la portée.

Un commentaire

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    • therese Delfel

    Voilà tout de même un bel exemple d’emplâtre sur une jambe de bois, parce que le bon sens le plus élémentaire voudrait que la recherche et l’exploitation d’une énergie fossile avec des méthodes extrêmes soit carrément interdite. ce qui suppose un projet ambitieux d’énergies renouvelables, avec encore, en amont, un projet de société sobre, intelligente et consciente de faire partie de tout un écosystème indissociable. Autant dire que les petites lois visant à réduire un peu le plus gros de nos plus grossières erreurs, ne va pas mener bien loin et pire, sans doute avoir une empreinte écologique lourde en termes de réunions/déplacements/milliers de mails et autres actions voraces en énergie …