La collecte des médicaments usagés

En moyenne, chaque Français rapporte 218 grammes de déchets de médicaments par an. Tous, périmés ou non, peuvent être rapportés en pharmacie. Ces dernières sont dans l’obligation de les reprendre. Ne sont pas concernés les médicaments vétérinaires et le matériel médical ainsi que les produits issus de la parapharmacie. Une fois entre les mains du pharmacien, ce dernier sépare les emballages en carton du médicament puis les stocke dans une boite qu’il scelle. Celle-ci sera récupérée et envoyée à un incinérateur qui les brûle. A plus de 700 degrés, les molécules complexes sont détruites et il ne reste aucune trace de ces substances dans le mâchefer. L’objectif de Cyclamed est de garantir la bonne destruction de ces substances. « Les médicaments sont envoyé dans l’un des 51 centre de valorisation énergétique, ce qui permet de récupérer l’énergie de 5000 à 6000 logements par an », rajoute Daniel Robin, le directeur de Cyclamed.

Même si près de 72 % des Français déclarent rapporter leurs médicaments non-utilisés en pharmacie, le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. Ne pourrait-on pas réduire la quantité de ces déchets à la source, par exemple en délivrant les médicaments en fonction de la prescription et à la gélule près, comme cela se fait au Royaume-Uni ? Les professionnels français présents lors de la conférence de presse Cyclamed du 4 avril estiment que vendre les médicaments au détail pose plusieurs problèmes à commencer par celui du stockage dans les officines. D’autre part les quantités présentes dans les boîtes sont prévues par les autorités sanitaires pour soigner 90 % des malades. Enfin, ils affirment que les boîtes facilitent l’identification des produits lors du suivi des traitements et évitent les erreurs. Tous ces éléments font qu’en France, la boîte de médicament reste la norme – pour l’instant. Dès lors, pour s’assurer que les vieux médicaments ne trainent pas dans les maisons ou les empêcher de finir en décharge à polluer le sol ou les eaux, le mieux reste de les rapporter à la pharmacie.

Julien Leprovost

Crédit photo

Un employé conditionne des médicaments en France – mars 2013 © AFP PHOTO / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN

 

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    • Roselyne Vienne

    Médicaments non utilisés
    Les Anglais arrivent à vendre les médicaments à la quantité nécessaire au traitement pour éviter le gaspillage mais nous en France nous ne savons pas le faire ?? Je trouve cela bizarre déjà et honteux ce gaspillage. Je l’ai fait remarquer un jour dans une pharmacie, j’avais besoin d’une ou deux gélules et la boîte en contenait 24 ! La pharmacienne était furieuse mais les clients m’ont approuvée …
    Que l’on ne vienne pas nous culpabiliser après sur le déficit de la Sécurité Sociale qui n’est qu’une fausse alerte pour privatiser les soins des Français et tant pis pour les pauvres. Vous vous souvenez de ce que disait le Snoopy ? « Il vaut mieux être riche et en bonne santé que pauvre et malade » !

    • Chapolin

    Médicaments non-utilisés
    14 271 tonnes de médicaments usagés pour l’année 2012 …

    Combien la vente de 14 271 tonnes de médicaments représente ?

    Il faudrait calculer le prix de ce gaspillage:

    – la pollution en CO2 que la production de ce gaspillage représente,
    – la pollution en CO2 que l’incinération représente,
    – le gaspillage énergétique que l’incinération représente (on a pas besoin de 700° pour chauffer des maisons),
    – le coût inutile pour la sécurité sociale,
    – les profits pour les pharmaciens,
    – les profits pour l’industrie pharmaceutique,

    Personnellement en faisant une très rapide estimation très peu précise, comme çà à vue de nez, en comptant environ 30 grammes et 4 euros par emballage en moyenne je pense qu’on doit être entre 1 et 2 milliard d’euros gaspillés … un sacré pactole « pour rien » pour l’industrie et les pharmaciens.

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