Un an après Fukushima : le prix de l’énergie

Le monde n’a jamais autant consommé d’énergie. Nous utilisons en 6 semaines autant de pétrole que nous en consommions en 1950. Cette prodigalité vient en partie du coût finalement peu élevé du pétrole. Car même si l’essence, le gasoil ou le fuel peuvent peser lourdement sur le budget d’un ménage, le pétrole en lui-même est incroyablement peu cher si on le rapporte à ce qu’il nous permet de réaliser.

Certes, le prix inclus la prospection, l’acheminement, le raffinage, les taxes… Mais qu’est-ce donc en regard de l’énergie immense, accumulée sur des millions d’années, qui devient accessible ? Il suffit presque de creuser un puits et d’y brancher quelques tuyaux pour bâtir des villes entières, faire décoller des avions ou concevoir tous les objets en plastique qui nous entourent.

Par ailleurs, le coût environnemental de ces forages, entre marées noires et émissions de gaz à effet de serre n’est pas non plus répercuté sur le prix d’achat.

L’un des outils pour réguler l’utilisation du pétrole serait d’augmenter son prix. Un dispositif comme la taxe carbone consistait justement à augmenter progressivement le coût de l’énergie pour dissuader d’en consommer davantage et favoriser la transition vers des alternatives moins polluantes. Mais, pour être accepté par les citoyens, le dispositif doit être compris et perçu comme socialement juste.

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