L’essor du tourisme médical en Asie du Sud-Est inquiète

Les pays d’Asie du Sud-Est accueillent en moyenne 2 millions de touristes pour des opérations médicales chaque année. En 2015, la seule Thaïlande espère en recevoir 10 millions. Cette activité se montre très lucrative puisque le pays a déclaré avoir perçu 1,4 milliard de dollars de revenus en 2008 grâce au tourisme médical. Un tiers des dépenses des touristes vont aux soins et une moitié aux achats, lit-on sur le site de l’IRIN le 31 janvier. Toutefois, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) avertit des risques de cette situation qui pousse de nombreux professionnels de la santé à se tourner vers le secteur privé plutôt que public, au détriment donc des zones rurales les plus reculées où le personnel soignant manque. Depuis 2001, les pays de l’ASEAN (accord de libre-échange entre les pays du Sud-Est asiatique) ont assoupli les règles d’échange en matière de services médicaux et de migration des travailleurs de la santé. « En Asie du Sud-Est, 5 pays (Indonésie, Vietnam, Laos, Cambodge et Myanmar) font face à un manque de de personnel de santé, princièrement dans les campagnes. L’augmentation du commerce des services de santé ne va pas arranger la situation », explique Churnrurtai Kanchanachitra, professeur d’université en Thaïlande, qui étudie le manque de personnel médical. Il manquerait, dans ces pays, 250 000 travailleurs dans le secteur de la santé pour atteindre les standards de l’OMS.

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