Le charbon est une énergie d’avenir. Combustible à l’origine de la révolution industrielle, il a certes une image désuète en Occident, où il a été remplacé par le pétrole ou le gaz au cours du XXe siècle. Mais au niveau mondial, en 2005, il assurait plus de 33 % de la consommation d’énergie. Dans les prochaines années, il pourrait redevenir prédominant, car ses réserves mondiales sont beaucoup plus importantes que celles du pétrole qui commence à se faire rare. Avantage supplémentaire, ces réserves sont mieux réparties sur la planète et leur localisation correspond mieux avec les pays industriels les plus consommateurs d’énergie : Europe, Russie, Amérique du Nord, Chine, etc. Rien qu’en Chine et en Inde, on ouvre une centrale à charbon par semaine. Par ailleurs, si le charbon est moins pratique que le pétrole, il est possible de le transformer en essence, un procédé utilisé par l’Allemagne pendant la Deuxième guerre mondiale puis par l’Afrique du sud.
Le charbon est assez facile à exploiter, mais comme toujours dans les mines, les conditions de travail sont difficiles. Eboulements, explosions ou troubles respiratoires causent de nombreux décès chaque année parmi les mineurs. Rien qu’en Chine, il y a environ 5000 morts par an dans les mines de charbon.
Malheureusement, les centrales à charbon sont extrêmement polluantes. Pour le climat, elles sont pires que celles fonctionnant au pétrole: elles émettent davantage de gaz à effet de serre. Ce n’est donc pas la fin de l’or noir qui nous empêchera de continuer à modifier notre atmosphère. Pour le reste, les terrils posent de grands problèmes écologiques et défigurent les paysages. D’autant plus qu’aux Etats-Unis, des nouvelles méthodes d’exploitation consistent à raser des collines entières pour accéder directement aux filons, ce qui génère des millions de tonnes de remblais.
Différentes technologies de « charbon propre » sont développées dans le monde, mais aucune n’est réellement opérationnelle et aucune n’est véritablement propre. Les plus avancées reposent sur le stockage en sous-sol du CO2 libéré par la combustion : une technologie appelée « séquestration ». Ces techniques doublent quasiment le coût de l’énergie produite. Elles ne sont possibles économiquement qu’à la condition de la mise en place d’un marché des émissions de carbone.
Ecrire un commentaire