Des clowns aux petits soins

Caroline a fondé cette association d’« hopiclowns » en 1991, après une remarquable carrière d’artiste de rue de part le monde. En plus de sa charge de directrice, elle poursuit ses activités de spectacle improvisé dans les services pédiatriques de la région parisienne, deux fois par semaine. Le travail dans ces établissements n’est pas facile parce qu’il faut arriver à « faire danser les émotions » des enfants enfermés dans la maladie, incurable chez certains d’entre eux. Pourtant, les clowns ne font aucune différence entre un bobo et un cancer.

L’important, c’est la rencontre. Cette rencontre se fait par le jeu, par un regard, un sourire. « C’est une invitation au jeu, explique Caroline, par ce biais nous cherchons à déclencher l’envie de jouer, même chez un enfant qui va très mal ». Ces magiciens de l’âme agissent auprès des enfants petits et grands, pourvu qu’il échappe aux choses graves qu’il vit, aux soins médicaux quotidiens parfois douloureux. « Lorsque nous sommes là, l’enfant va faire comme il a envie de faire, avec ses moyens à lui, pourvu qu’il ait un espace de liberté », poursuit-elle. Le professeur Jean-Louis Bernard résume ainsi la présence des clowns « le Rire Médecin, c’est un exemple d’intelligence et de professionnalisme. Rarement une association extérieure ne s’est si bien intégrée à la logique des soins. Ça touche vraiment à quelque chose d’essentiel. Le jeu et le rire chez les enfants sont naturels. En y contribuant, ils les soulagent et ont un vrai rôle de thérapeute ».

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