Mali

Troisième producteur d’or d’Afrique, ce pays enclavé de 1 241 238 km2 avec environ 12 millions d’habitants est traversé par deux fleuves : le Niger et le Sénégal. C’est sur le Niger, l’axe principal de navigation du pays, qu’est située Bamako, la capitale. 65 % de son territoire se trouvent en région désertique ou semi-désertique. Les vastes plaines alluviales sont dominées par quelques plateaux, ce qui fait de ces régions des terres fertiles où l’on cultive les cacahuètes, le riz et le coton. Le coton et l’extraction de l’or sont les deux principales sources de revenus d’exportation.

Enjeux

Mines d’or et pollution : dans la région de Kayes, au sud, les communautés de Sadiola, dénoncent le déversement d’eaux polluées par une mine d’or et l’intoxication au cyanure. L’usage du cyanure contamine la nappe phréatique et compromet la fertilité des sols.

Désertification : la moitié nord du pays (zone saharienne) est particulièrement touchée, mais cela se manifeste aussi au centre par une perte progressive de la diversité végétale et animale. Selon le UNFCCC, les coûts liés à la dégradation des terres représentent 2 fois la dette extérieure du pays.

Déforestation : en raison des besoins domestiques en énergie et du faible accès à l’électricité (20 % des urbains et 1 % des ruraux), le recours massif (90 %) au bois de chauffe et au charbon de bois contribue à la déforestation.

Pesticides et santé : le Mali est une sorte de laboratoire mal règlementé pour les produits chimiques, surtout les pesticides domestiques.

OGM : un projet de loi controversé de bio-sécurité autorisant l’introduction des OGM dans l’agriculture a été adopté par l’Assemblée nationale en novembre 2008, malgré l’opposition des ONG.

Espaces protégés : le premier parc national, Boucle de Baoulé, et 7 réserves de faune furent institués dans le sud au cours des années 50. Outre la Réserve de la biosphère et le site du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, le site de Mopti qui englobe l’ensemble du delta intérieur du Niger est le 3e plus grand site Ramsar du monde avec 4 119 500 ha ; il abrite l’une des biodiversités les plus riches du monde, où transitent chaque année un milliard d’oiseaux en provenance de plus de 80 pays.

Espèces invasives: la jacinthe d’eau (« bagani » en bambara) prolifère tel un tapis vert à la surface de l’eau, surtout dans les endroits pollués des fleuves Sénégal et Niger, et est devenue un cauchemar pour leurs usagers.

Acteurs

Le CREPA est le centre Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement à Faible coût. Il lutte contre la pauvreté et vise à favoriser le développement notamment par la promotion d’un accès pérenne à l’eau potable.

Le Malik Folkcenter (MFC) fait la promotion de la culture du jatropha depuis 1999. Il est utilisé comme biocarburant. Un projet pilote d’installation de biogaz domestique en zones périurbaines de la ville de Bamako e été mené entre 2000-2007. Il chapeaute aussi l’Association Malienne pour la Promotion des Energies Renouvelables et de la Protection de l’Environnement (AMPERE).

Depuis avril 2008, l’Initiative ‘D’un fleuve à l’autre‘ s’est implantée à Gao dans le nord-ouest du Mali en partenariat avec l’ONG OGES (Organisation pour la gestion de l’environnement au Sahel).

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