Mozambique

Avec une façade de plus de 2 000 km sur l’océan Indien, ce pays de 801 590 km² et peuplé de 23 millions d’habitants, est un territoire de savanes entrecoupées par des fleuves, le plus haut sommet étant le Monte Binga (2 436 m). Les sécheresses et plus de quinze ans de guerre civile ont favorisé l’exode rural des populations vers les zones côtières et les villes, dont la capitale Maputo. Le lac Malawi (appelé le lac Niassa par le Mozambique) est le 3e lac africain par sa superficie ; il a trois États riverains : le Malawi, le Mozambique et la Tanzanie. Pays essentiellement agricole, l’exploitation de la richesse de ses sous-sols n’est pas à sous-estimer (charbon, or, bauxite, tantale).

Enjeux

Barrages : la production énergétique du plus grand projet hydroélectrique d’Afrique, le barrage de Cahora Bassa, permet certes d’exporter l’électricité aux pays voisins ; mais il a aussi bouleversé le système fluvial du Zambèze. Le projet d’un nouveau barrage, Mphanda Nkuma, à 60 km en aval de Cahora Bassa, risque d’entraîner le déplacement de milliers d’éleveurs qui occupent les 100 km² de terres ; la rétention des sédiments et des limons par le barrage va avoir un impact négatif sur les mangroves du delta du Zambèze.

Déminage : c’est le pays africain le plus touché par les mines anti-personnel (plus d’un million) et elles tuent ou mutilent une centaine de personnes par an.

Dégradation des sols : la « zone verte » de Maputo, espace agricole qui entoure et alimente la capitale, fonctionne en monoculture intensive et le recours aux pesticides représente un danger pour les sols, les eaux et la santé. Il faudra $5 millions pour nettoyer les sols contaminés par le stockage de pesticides obsolètes.

Espaces protégés : 3,3 millions d’hectares sont protégés, mais ces aires ont souvent une forte présence humaine qui risque, à la longue, de menacer les efforts de conservation. Le Parc Transfrontalier du Grand Limpopo, mis en place en 2002 avec l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, est le premier pas vers un projet transfrontalier destiné a couvrir 100 000 km². La réserve de gibier de Niassa est la plus grande réserve naturelle essentiellement financée par le tourisme de chasse durable.

Biodiversité : aux confins du pays, se situe le Mont Mabu et ses 7 000 hectares de forêt vierge découverts en 2005 grâce à Google Earth et qui ne figurait jusqu’à récemment sur aucune carte. Les scientifiques y ont découvert une extraordinaire biodiversité dont 3 nouvelles espèces de papillons, des populations d’oiseaux rares, un caméléon pygmée.

Savoirs traditionnels : les connaissances sur les plantes sauvages comme aliments de substitution ont contribué à protéger les communautés rurales de la famine durant la guerre (le fruit de l’arbre Mungomu, par exemple).

Acteurs

Organisation des villes du Patrimoine mondial

http://www.ovpm.org/fr/mozambique/ile_de_mozambique

WWF-Mozambique est très impliqué dans le parc national des Quirimbas

http://www.wwf.org.mz/

Autres sites sur les parcs nationaux

http://www.limpopopn.gov.mz/index.asp

http://www.greatlimpopopark.com/

International Rivers Network (IRN) milite contre le grand projet de construction du barrage Mphanda Nkuwa, et pour les droits des communautés affectées.

http://internationalrivers.org/en/africa/mphanda-nkuwa-dam-mozambique

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