Population

Une urbanisation qui se généralise

Au milieu des années 2000, environ la moitié de la population mondiale vivait dans des villes contre seulement 2 % vers 1800. Selon l’ONU, cette proportion devrait dépasser 60 % vers 2030.

De fait, il y a en réalité d’importantes incertitudes statistiques. Tous les pays n’utilisent pas les mêmes critères pour définir ce qu’est l’urbain. Par ailleurs, la précision des chiffres est parfois sujette à caution, particulièrement au Sud.

Des disparités importantes existent entre continents et même parfois au sein d’un même continent. L’Amérique du Nord, l’Europe et le Japon sont caractérisés par des niveaux d’urbanisation très élevés de 70 % à plus de 80 %. À l’inverse l’Afrique et l’Asie dite « en développement » ont dans la majorité des pays des taux sensiblement plus faibles, généralement inférieurs à 50 %, voire à 30 % ou 40 % pour l’Inde ou la Chine. Cela dit, il ne faut pas tomber dans le travers de penser que l’urbanisation se traduirait forcément par du « développement ». L’Amérique latine et le Moyen-Orient présentent des chiffres similaires à ceux de l’Europe et ont aussi vu proliférer les favelas et les bidonvilles. À l’inverse, la Thaïlande qui fait figure de pays « émergent », a su conserver les trois quarts de sa population en zones rurales.

Un phénomène nouveau est l’essor de vastes mégapoles. Au nombre de 24 aujourd’hui, elles se trouvent aussi bien dans les pays du Nord que du Sud : Tokyo (31 millions d’habitants), New York (28 millions), Séoul (22 millions), Mexico (21 millions), Jakarta (20 millions). D’un point de vue environnemental, les grandes villes denses ne nuisent pas forcément à l’environnement. En effet, elles évitent le mitage des terres agricoles et limitent les consommations d’énergie notamment liées au transport et au chauffage. Cela dit, des villes moyennes de 50 000 habitants, bénéficiant d’une périphérie agricole, offrent apparemment des perspectives plus durables, car elles permettent une meilleure articulation villes/campagnes.

Reste que les situations locales peuvent être très diverses. Par exemple, le seuil fixé pour une ville moyenne est de 20 000 en France, alors qu’il est de 200 000 en Chine. Des expériences de villes écologiques sont aussi en cours à partir des concepts de Green cities (villes vertes) ou de Slow cities (villes lentes), qui cherchent à remettre l’environnement et la qualité de vie au cœur des sociétés.

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