Rafaella Scheer, co-organisatrice du GreenWashing Comedy Club : « quand il y a matière d’inquiétude, il y a matière d’imagination et c’est là où il y a matière à rire »


Les membres du collectif du GreenWashing Comedy Club ©GreenWashing Comedy Club

Le GreenWashing Comedy Club est un collectif d’humoristes français qui pratiquent l’art du stand-up engagé. C’est au prisme de l’humour que les membres du collectif évoquent les questions de transition écologique et sociale lors d’évènements privés et publics. Rafaella Scheer est co-organisatrice de ce collectif comptant une vingtaine d’humoristes. Dans cet entretien pour GoodPlanet Mag’, Raffaela Scheer revient sur l’état d’esprit du GreenWashing Comedy Club.

Peut-on rire de l’écologie et des inquiétudes liées à l’écologie ?

Oui bien sûr, rire de l’écologie ne veut pas dire « ce n’est pas grave, il n’y a rien », c’est aussi souligner des incohérences. Le développement du stand-up s’est fait autour des luttes pour les droits sociaux et ce n’était pas un sujet facile. Quand il y a matière d’inquiétude, il y a matière d’imagination et c’est là où il y a matière à rire.

Comment trouver un équilibre entre l’humour et le sérieux des enjeux ?

C’est dans un premier temps la manière dont on se présente. Le positionnement qu’on a est très clair. On n’est vraiment pas là pour venir expliquer des choses aux gens, on est là pour donner un éclairage différent.

Le développement du stand-up s’est fait autour des luttes pour les droits sociaux et ce n’était pas un sujet facile.

Pendant les programmations, les blagues sur l’écologie ne sont pas simplement le fait de dire « Ah, tu es un végan, tu es trop faible ».  Il s’agit également de se demander comment aborder ces sujets-là, le style de blague qu’on souhaite faire, etc. Mais je pense qu’il y a beaucoup une question de positionnement.

Qu’est-ce que ça vous rapporte de former un collectif ?

C’est déjà plus sympathique. On a tous nos activités individuelles, j’ai par exemple un spectacle à côté qui parle d’écologie, mais c’est plus intéressant humainement et professionnellement de se regrouper. Ensemble, on est plus forts, c’est vrai.

Vous sentez-vous éco-anxieuses ou éco-anxieux dans le collectif ?

Je pense que différentes personnes ont différentes sensibilités mais il faudrait être un peu aveugle pour ne pas voir la gravité de la situation.

Il faudrait être un peu aveugle pour voir que ce qu’il se passe, c’est grave.

Après, est-ce que c’est de l’éco-anxiété ? C’est à chacun de se poser la question et je pense que plus on agit, moins on est éco-anxieux. Tout le monde est très conscient des enjeux et que cela pèse sur nos vies.

Pourquoi venir voir le GreenWashing Comedy Club ?

Déjà, parce qu’on va rigoler. Je pense que c’est quand même ça l’objectif. C’est un rire qui nous fait du bien. Rigoler sur un tel sujet est important parce que ce sont des choses dont on parle avec beaucoup de stress, beaucoup d’anxiété aussi. Mais le stress et l’anxiété ne sont pas des valeurs positives pour agir. Pour agir, il faut aller bien. Pour aller bien, il faut aussi faire relâcher un petit peu la tension de temps en temps, et rire est une bonne manière de le faire.

Avez-vous un dernier mot ?

Venez le 17 septembre à la Fondation GoodPlanet !

greenwashing comedy club

Tania Mebarki

Cet article vous a plu ? Il a été rédigé par deux de nos rédacteurs, soutenez-nous en faisant un don ou en le relayant.

L’écologie vous intéresse ? Inscrivez-vous gratuitement à notre newsletter hebdomadaire.

À lire aussi

Rendez-vous mercredi 17 septembre au Greenwashing Comedy Club à la Fondation GoodPlanet !

Professeur Feuillage : « l’humour est une arme de communication massive »

« Don’t look up », la comédie événement avec Leonardo DiCaprio qui tire avec humour la sonnette d’alarme sur l’inaction face aux crises

Ecrire un commentaire