Charm el-Cheikh (Egypte) (AFP) – La conférence sur le climat de l’ONU de Charm el-Cheikh, en Egypte, a adopté dimanche deux textes principaux: une déclaration finale et une résolution sur la compensation des dégâts causés par le changement climatique subis par les pays vulnérables.
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Déclaration finale
Réduction des émissions:
« Souligne le besoin urgent de réductions immédiates, profondes, rapides et soutenues des émissions mondiales de gaz à effet de serre », responsables du changement climatique.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a toutefois regretté le manque d’ambition de la COP27 pour « drastiquement réduire les émissions ».
Objectifs de limitation du réchauffement:
« Réaffirme l’objectif de l’Accord de Paris de contenir l’augmentation de la température moyenne nettement en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels et poursuivre les efforts pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C ».
« Rappelle que les impacts du changement climatique seront beaucoup plus faibles avec une augmentation de 1,5°C contre 2°C et décide de poursuivre ses efforts pour limiter l’augmentation de température à 1,5°C ».
Energie:
Appelle à « accélérer les efforts vers la réduction progressive de l’utilisation du charbon sans capture (de CO2) et la suppression des subventions inefficaces aux combustibles fossiles ».
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Appelle à « accélérer les transitions propres et justes vers les énergies renouvelables ».
De nombreux pays souhaitaient une mention de la réduction de l’utilisation du pétrole et du gaz, et pas uniquement des subventions.
« Pertes et dommages »
« Décide d’établir de nouveaux accords de financement pour aider les pays en développement à faire face aux pertes et préjudices, notamment (…) en fournissant et en aidant à mobiliser des ressources nouvelles et supplémentaires ».
Dans ce cadre, « décide de créer un fonds d’intervention en cas de pertes et dommages ».
Création d’un « comité de transition » chargé de des règles de fonctionnement de ces dispositions nouvelles, dont le fonds dédié. Il faudra notamment déterminer quels seront les contributeurs. Le comité devra faire des recommandations « pour étude et adoption » à la COP28 fin 2023.
© AFP
3 commentaires
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Guy J.J.P. Lafond
Merci à GoodPlanet.Info pour ce compte rendu.
Dans les objectifs de limitation du réchauffement de l’atmosphère terrestre, il est écrit: “De nombreux pays souhaitaient une mention de la réduction du pétrole et du gaz, et pas uniquement des subventions.”
Cela veut dire que la balle est maintenant du côté des institutions financières et des entreprises d’exploitation d’énergies fossiles.
Mise en garde donc!
À surveiller,
@GuyLafond
Un bon serviteur de nos milieux naturels qui a été mis très longtemps en prison en Ontario en 2019 sans vraiment savoir pourquoi..
https://mobile.twitter.com/UNBiodiversity/status/1395129126814691329
JEROME ROBERT
A moins d’être un expert en Transition énergétique, en climatologie ou un chargée d’études sur le changement climatique , c’est assez complexe de comprendre ce qui est résumé dans cet article, d’autant plus confessant que les deux représentantes SANDRINE, citées ici , concluent sur des paradoxes de cette COP 27. Pour ma part , n’étant pas expert, je retiens ce qu’affirme, à maintes reprises, Valérie MASSON-DELMOTTE : « Si on n’agit pas on ne va faire que subir les effets du changement climatique »
Balendard
Vous avez raison monsieur Lafond le problème actuel est principalement financier.
Je viens d’expliquer ce qui pourrait être fait selon moi pour montrer l’exemple en région parisienne afin d’éviter le gâcher énergétique voir
https://www.goodplanet.info/index.php?page=acymailing_front&ctrl=fronturl&task=click&urlid=359&userid=1433&mailid=127&noheader=1
Le problème on m’a écrit beaucoup moins bien que ne le fait Jean-Marc Jancovicii « on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs »