Le Japon maintient ses poursuites contre le défenseur des baleines Paul Watson en dépit de la décision d’Interpol

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Watson, le 28 février 2025 à Nice, dans le sud de la france © AFP/Archives Valery HACHE

Tokyo (AFP) – Le Japon a dénoncé mercredi la levée de la notice rouge d’Interpol qui visait le militant écologiste américano-canadien Paul Watson, figure de la défense des baleines, et a déclaré que son mandat d’arrêt reste valide.

La levée de cette notice visant à l’arrestation de Paul Watson, annoncée mardi par l’un de ses avocats, Me William Julié, est « extrêmement regrettable », a déclaré un porte-parole du gouvernement japonais lors d’un point de presse régulier.

« L’annulation ne change pas le fait que le mandat d’arrêt du Japon à son encontre reste valide », a dit Yoshimasa Hayashi. « Notre position reste inchangée : nous continuerons d’appeler les parties concernées à procéder à son extradition », a-t-il ajouté.

Le Japon accuse Paul Watson d’être coresponsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier japonais en 2010 dans le cadre d’une campagne menée par l’ONG Sea Shepherd.

« Notice rouge annulée ! Les baleiniers japonais ont été sur mon dos pendant 14 ans et depuis ma première arrestation à Francfort (Allemagne), en mai 2012 », a écrit mardi Paul Watson sur le site internet de sa fondation en faveur des océans, qui porte son nom.

Un porte-parole d’Interpol, l’organisation internationale de police criminelle, a confirmé à l’AFP que la commission de contrôle des fichiers (CCF) avait « décidé d’effacer » cette notice rouge.

« Ce n’est pas un jugement sur le fond du dossier, ou sur ces événements qui ont eu lieu en 2010, mais une décision basée sur les règles d’Interpol en matière de gestion des données », a expliqué ce porte-parole.

Interpol émet des notices rouges, qui constituent des demandes de localiser une personne suspecte et de procéder à son arrestation provisoire dans l’attente de son extradition, mais celles-ci n’ont pas le statut de mandat d’arrêt.

Paul Watson, 74 ans, a été détenu au Groenland pendant cinq mois, avant que le Danemark ne rejette une demande d’extradition du Japon. Il a pu rentrer à Paris, où il vit depuis 10 ans, le 20 décembre dernier.

© AFP

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2 commentaires

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    • PAT-22

    Que vaut juridiquement au plan international cequ’aurait dit le Japon :
    « Notre position reste inchangée : nous continuerons d’appeler les parties concernées à procéder à son extradition » et qui sont le parties pretantes en terme de pays ? Où pourrait-il être arrêté et dans quels pays aurait-il à craindre encore ?
    Pat-22

    • Quidamus

    Pour répondre à PAT-22 : les parties prenantes en terme de pays sont les pays qui violent la Loi mondiale sur l’interdiction de la chasse à la baleine (1982 pour les pays de l’ONU – 1986 pour le monde entier). Soit le Japon, la Norvège, le Danemark, l’Islande, les îles Féroé et l’Alaska. Et donc Paul Watson pourrait être arrêté des ces pays.

    C’est d’une hypocrisie à vomir puisque normalement selon cette Loi ce sont les baleiniers Japonais qui devraient être en toute logique sur la notice rouge d’Interpol. Mais malgré le fait que le Japon ne soit plus sous protectorat américain, ils bénéficient encore d’une certaine protection des USA, ce qui fait que les baleiniers japonais ne sont étrangement pas poursuivis pour violation d’une Loi mondiale et génocide d’animaux sentients. D’où le fait que l’ONG Sea Shepherd ait pris la responsabilité de faire respecter cette Loi.

    La libération de Paul Watson n’est qu’une étape, il faut inverser le processus et forcer Interpol à arrêter les baleinier Japonais pour violation d’un traité Mondial. C’est ce que craint le Japon, c’est pourquoi il essaie de donner l’impression qu’ils sont encore en position de force, alors que depuis le début de l’affaire Paul Watson, le tourisme au Japon a chuté de 50%. L’acharnement du Japon est en train de l’humilier et lui perdre sévèrement la face aux yeux du monde. Pourtant malgré le fait qu’ils détestent perdre la face et être humiliés, ils continuent par pure avidité (le défaut principal des japonais), car le commerce de baleine rapporte gros au marché noir.