Brésil: la surface brûlée en Amazonie en 2024 deux fois supérieure à la moyenne historique

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Vue aérienne d'un incendie illégal dans la forêt amazonienne, près de Labrea, dans l'Etat d'Amazonas, le 4 septembre 2024 au Brésil © AFP/Archives MICHAEL DANTAS

Rio de Janeiro (Brésil) (AFP) – Les feux de forêt historiques qui ont touché le Brésil en 2024 ont atteint en Amazonie une surface plus de deux fois supérieure à la moyenne des quarante dernières années, selon une étude publiée mardi par le réseau de surveillance MapBiomas.

Au total, ces incendies ont dévasté 30 millions d’hectares l’an dernier dans le plus grand pays d’Amérique latine, une surface plus vaste que l’Italie, soit 62% de plus que la moyenne observée depuis 1985, quand MapBiomas a commencé à compiler ces données par satellite.

Il s’agit de la deuxième pire année pour le Brésil en terme de zones atteintes par des feux de forêt depuis 2007. Plus de la moitié de la zone brûlée se situe en Amazonie, qui abrite la plus grande forêt tropicale de la planète: 15,6 millions d’hectares ont été touchés, soit une augmentation de 117% par rapport à la moyenne des quatre dernières décennies.

La forêt amazonienne joue un rôle crucial dans l’absorption de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.

carte feux amérique du sud
Carte montrant la surface brûlée en Amérique du sud entre le 1er janvier et le 31 décembre 2024
© AFP/Archives Pierre MOUTOT, Paz PIZARRO, Guillermo RIVAS PACHECO

La déforestation a fortement baissé depuis le début du mandat du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, il y a deux ans et demi, mais les terribles incendies de 2024 entachent son bilan environnemental.

Le Brésil va accueillir en novembre la conférence de l’ONU sur le climat COP30, dans la ville amazonienne de Belem. La propagation des feux de forêt a été favorisée l’an dernier par une sécheresse historique liée selon les experts au réchauffement climatique. Mais les incendies sont pratiquement tous déclenchés par l’action humaine, souvent illégale et à des fins d’expansion agricole.

« Quand la forêt brûle, elle perd de l’humidité, de la couverture végétale, et cela change tout son microclimat, la rendant plus vulnérable à de nouveaux incendies », a expliqué en conférence de presse Felipe Martenexen, coordinateur des recherches de MapBiomas sur l’Amazonie.

Selon l’étude publiée mardi, près d’un quart du territoire brésilien (24%) a déjà été touché au moins une fois par les feux de végétation depuis 1985.

© AFP

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    • Balendard

    Les incendies qui ont sévi au Brésil en Amérique du Sud sur environ 30 millions d’hectares (2 fois plus que la moyenne des 30 dernières années) sont les signes visibles du réchauffement climatique imposé à notre planète par l’homme en raison des chaînes énergétiques qu’il utilise