Paris (AFP) – Les pêcheurs contraints de cesser leur activité pendant un mois dans le Golfe de Gascogne afin de protéger les dauphins, seront de nouveau indemnisés à plus de 80%, a indiqué jeudi la ministre Agnès Pannier-Runacher, évoquant une enveloppe globale de « 20 millions d’euros ».
La ministre de la Transition écologique, qui a désormais aussi la pêche dans son périmètre, a confirmé la fermeture de la pêche dans le Golfe de Gascogne pour tous les navires de plus de 8 mètres du 22 janvier au 20 février, une mesure déjà mise en place l’an dernier à la suite d’une décision de justice et qui sera reconduite en 2026.
« Nous allons évidemment indemniser », a-t-elle affirmé sur la chaîne Public Sénat, annonçant « 20 millions d’euros d’enveloppe mobilisés pour indemniser les pêcheurs et indemniser aussi l’aval de la filière, les gens qui travaillent derrière les pêcheurs ».
Cette enveloppe pour 2025 est légèrement supérieure à celle de l’année précédente, qui était de près de 19 millions d’euros, essentiellement à destination des pêcheurs mais aussi des mareyeurs, a-t-on précisé au cabinet de la ministre.
« En tout cas, on sécurise les moyens », a souligné Mme Pannier-Runacher, relevant qu’en France, « les pêcheurs sont compensés à hauteur de 80 à 85% de leur chiffre d’affaires », bien au-delà des 46% relevés pour les pêcheurs espagnols.
Dans le même temps, des équipements notamment des caméras et des dispositifs répulsifs, avec effaroucheurs de dauphins, seront testés, en collaboration « avec les pêcheurs et avec les scientifiques », pour « faire la démonstration que nous sommes capables (…) de concilier la pêche et la préservation des dauphins », a-t-elle encore dit.
Quelque 300 navires français – un chiffre correspondant aux bateaux de plus de 8 mètres pêchant habituellement dans la zone concernée – sont concernés par cette fermeture mensuelle, imposée après l’échouage de nombreux dauphins sur les plages du golfe de Gascogne.
« On a divisé par quatre le nombre de dauphins échoués, donc ça marche. Tout le travail qui est devant nous, et il faut le faire avec beaucoup de rigueur, c’est de mettre en place ces équipements qui permettent d’éloigner les dauphins des bateaux et qui permettent effectivement aux pêcheurs de continuer leur métier », a déclaré la ministre.
« Je suis là pour que les pêcheurs puissent travailler, mais avec des règles du jeu qui permettent de concilier environnement et activité économique », a ajouté la ministre.
© AFP
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Quidamus
« Yann Arthus-Bertrand voulait créer un refuge (…) destinée à protéger les animaux sauvages qu’il considère comme ses « amis ». Yann et Tom Arthus-Bertrand s’y accordent, ils n’ont rien contre la chasse ou les chasseurs, que tous deux disent respecter. Pour Yann Arthus-Bertrand, la chasse implique « une passion, une connaissance de la nature et une tradition » pour lesquelles il a beaucoup de considération ».
C’est ce qu’on appelle avoir une dissonance cognitive. De tels propos me choquent profondément. Les cervidés sont des animaux sentient, ce qui veut dire qu’ils ont l’intelligence, le système émotionnel et la perception du monde d’un enfant humain de 5-6 ans. Tuer un animal sentient revient donc à tuer un enfant. La chasse à à courre, cette pratique barbare torture et traumatise des êtres ayant conscience d’un enfant. Comment peut on trouver la chose « respectable » ? Comment peut on OSER appeler ça « une passion » ? Comment peut on avoir de la considération pour de telles horreurs ? La chasse n’est ni respectable, ni une passion (la passion de tuer sérieux ?), et encore moins une connaissance de la nature. Si on peut appeler ça « tradition » c’est une tradition arriérée et interdite dans de nombreux pays. La France est à la ramasse par rapport à de nombreux pays, cela 40 ans que la chasse devrait être interdite chez nous. On ne peut pas être amis des animaux sans être totalement contre la chasse sous toutes ses formes actuelles. C’est antinomique.