Japon : reprise du rejet en mer d’eau de Fukushima après un incident électrique

Fukushima

Vue aérienne des réservoirs utilisés pour stocker l'eau traitée de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, le 24 avril 2023 à Okuma, au Japon © JIJI PRESS/AFP/Archives STR

Tokyo (AFP) – Le rejet en mer d’eau traitée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi (nord-est du Japon) a repris mercredi après plusieurs heures d’interruption à cause d’une panne électrique, probablement causée par un accident à proximité, qui a fait un blessé.

Le processus de rejet en mer a repris à 17H16 (08H16 GMT), « sans aucune anomalie constatée », a annoncé Tepco, l’opérateur de la centrale.

Tepco avait précédemment annoncé qu’une ligne d’alimentation électrique s’était arrêtée à 10H43 (01H43 GMT), et qu’au même moment un ouvrier a été blessé lors de travaux d’excavation à proximité. Il a été hospitalisé.

« Nous présumons que l’ouvrier a endommagé un câble » électrique durant ces travaux, avait ajouté Tepco après une inspection des lieux.

« Aucun changement significatif » n’a été constaté sur les systèmes de contrôle de la radioactivité sur le site après cette panne de courant, et le système de refroidissement des réacteurs de la centrale « continue de fonctionner », a assuré le groupe.

La cinquième phase du processus de rejet dans l’océan Pacifique d’eau traitée de la centrale a démarré vendredi dernier et doit durer jusqu’au 7 mai.

Cette eau est très diluée et filtrée en amont pour la débarrasser de la plupart de ses substances radioactives mais pas du tritium, un radionucléide qui n’est dangereux qu’à hautes doses très concentrées.

Son évacuation en mer, qui doit durer plusieurs décennies, a démarré l’été dernier après le feu vert de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Mais le lancement effectif de ce programme a indigné la Chine notamment, qui en réponse a suspendu toutes ses importations de produits de la mer japonais.

Située au bord de l’océan Pacifique, la centrale de Fukushima Daiichi a été dévastée par un gigantesque tsunami en 2011, provoquant la pire catastrophe nucléaire au monde depuis celle de Tchernobyl en 1986.

La décontamination et le démantèlement complet de la centrale est un projet pharaonique devant encore durer plusieurs décennies.

© AFP

Un commentaire

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    • Patrice DESCLAUD

    Certes les contaminations de l’environnement (sols, habitats, air, eau, mer …) sont importantes et les autorités minimisent espérant faire repartir un maximum de centrales. Mais comme l’a déjà explicité la CRIIRAD, la France bat tous les records de rejets (air, mer …) à La Hague avec des autorisations d’Etat et cette « péninsule » stocke un maximum de ces déchets entre fûts, piscines (sous toits en plastique ou tôle), … sans parler de la proximité de Flamanville et son EPR pas aux normes …). Là point encore d’accident, mais des rejets continus et un maximum de Tritium sur la planète. Ce ne sont pas les EPR2 « votés » par les députés qui vont faire regresser ces empoisonnements !
    Pat-22.