JO-2024: Des surfeurs mobilisés pour dénoncer la tour controversée des juges à Tahiti

JO 2024 surf surfeurs

Des surfeurs manifestent contre l'édification à Tahiti d'une nouvelle tour des juges pour les JO-2024, le 17 décembre 2023 à Guéthary (Pyrénées-atlantiques) © AFP GAIZKA IROZ

Guéthary (France) (AFP) – Une soixantaine de surfeurs se sont mis à l’eau dimanche sur la côte basque, à Guéthary (Pyrénées-Atlantiques), en signe d’opposition à l’édification d’une nouvelle tour des juges sur le site des JO de Teahupo’o à Tahiti, contestée pour son impact sur l’environnement.

Les surfeurs et une vingtaine de soutiens réunis en bord de plage ont dénoncé l’installation, en plein lagon, d’une nouvelle tour des juges en aluminium, en remplacement d’une tour en bois qui n’était plus aux normes depuis plus de dix ans, selon les organisateurs.

Lors d’essais techniques le 1er décembre sur ce site, mondialement connu pour sa célèbre vague et ses eaux transparentes, une barge, prévue pour son l’installation, a brisé du corail, poussant le gouvernement polynésien à mettre en pause les travaux.

« On nous vend les JO les plus verts de l’Histoire, on a un sport parmi les plus naturels, et on va réussir à abîmer l’environnement », regrette François Verdet, militant et bénévole de Surfrider Foundation. « La communauté du surf a un devoir de solidarité » avec les habitants et surfeurs tahitiens, « mobilisés contre cette tour depuis trois mois », dit-il.

« Pourquoi a-t-on toujours besoin de construire plus et de détruire l’environnement local? », s’interroge à son tour Selim Youssry, surfeur de 32 ans. « Se poser la question des impacts environnementaux doit être la première chose à faire. On ne doit pas y penser a posteriori », grince-t-il, en combinaison et la planche de surf sous le bras.

Figure locale du surf et membre du collectif Rame pour ta planète, Gibus de Soultrait dénonce lui aussi un « gâchis » et une « honte », lors d’une prise de parole avant d’entrer dans l’eau.

La livraison de cette tour allégée en aluminium, remaniée une première fois face à la contestation locale et réduite en taille et en poids, est prévue pour le 13 mai, quelques jours avant l’étape du tour mondial de la WSL. Cette compétition fera figure de test avant l’épreuve des Jeux olympiques à l’été.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux surfeurs internationaux, dont la légende du surf et multiple champion du monde Kelly Slater, ont apporté récemment leur soutien aux opposants à la nouvelle tour.

© AFP

Un commentaire

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    • Niko

    Absolument contre l’édification d’une nouvelle tour des juges sur le site de Teahupo’o à Tahiti.