Au moins 80% des fonds marins cartographiés d’ici à 2030, promet l’Unesco

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Le sous-marin automatique Blue Fin 21, un appareil de cartographie par sonar autonome, à la base navale australienne Garden Island, au sud de Perth, le 30 mars 2014 © AFP/Archives AFP

Brest (AFP) – L’Unesco s’est engagée jeudi à ce qu’au moins 80% des fonds marins soient cartographiés d’ici à 2030, lors du sommet sur l’océan qui se tient jusqu’à vendredi à Brest, dans le nord-ouest de la France.

« Seuls 20% des fonds marins sont cartographiés. Nous devons aller plus loin et mobiliser la communauté internationale pour qu’au moins 80% des fonds marins soient cartographiés d’ici 2030 », annonce dans un communiqué Audrey Azoulay, la directrice générale de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.

Afin d’atteindre cet objectif, d’un coût de cinq milliards d’euros, trois axes sont envisagés : la mobilisation d’une flotte de 50 navires dédiée à la cartographie des fonds marins, l’intensification du recours au sonar sur navire autonome et la transmission par les gouvernements et les entreprises des données cartographiques dont ils disposent.

« Connaître la profondeur et les reliefs des fonds marins est essentiel pour comprendre l’emplacement des failles océaniques, le fonctionnement des courants océaniques et des marées, comme celui du transport des sédiments », souligne l’Unesco, qui dirige l’initiative Décennie des sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030).

« Ces données contribuent à protéger les populations en anticipant les risques sismiques et les tsunamis, à recenser les sites naturels qu’il convient de sauvegarder, à identifier les ressources halieutiques pour une exploitation durable, à planifier la construction des infrastructures en mer, ou encore à réagir efficacement aux catastrophes à l’image des marées noires, des accidents aériens ou des naufrages », ajoute l’agence, pour laquelle ces connaissances jouent aussi un rôle majeur dans l’évaluation des effets futurs du dérèglement climatique.

L’Unesco a en outre annoncé jeudi se fixer pour objectif que l’éducation à l’océan figure dans les programmes scolaires de ses 193 Etats membres d’ici à 2025. Pour y parvenir, l’agence mettra à disposition des décideurs publics un référentiel commun de contenus pédagogiques.

« Grâce à cette boite à outils, tous les Etats sont sur le même pied d’égalité pour placer rapidement l’océan au coeur des enseignements et accroître les connaissances des élèves dans ce domaine afin qu’ils deviennent des citoyens responsables et engagés », explique dans un communiqué Stefania Giannini, sous-directrice générale de l’Unesco en charge de l’éducation.

Une quinzaine de chefs d’État et de gouvernement sont attendus vendredi à Brest au dernier jour du « One Ocean Summit », qui vise à faire avancer plusieurs dossiers clés autour de la sécurité des navires de pêche, des aires marines protégées ou d’un possible traité international sur la haute mer, hors des juridictions nationales.

© AFP

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