Equateur

Avec ses 283 560 km2, le plus petit pays andin – baptisé Equateur par les Français, suite à une mission scientifique de 1736 – compte 14 millions d’habitants. Sur les plaines côtières, autrefois boisées, s’étendent des plantations de bananiers, de palmiers et de cacaoyers ; les hauts plateaux volcaniques (sierra) du centre représentent 50 % du pays ; à l’est, les jungles du bassin amazonien renferment des ressources naturelles y compris de l’or noir, en abondance. Les îles Galápagos, à 1 000 km au large du continent, forment un archipel exceptionnel inscrit au patrimoine de l’humanité.

Enjeux

Déforestation : avec un taux annuel entre 1,2 % et 1,7 %, l’Equateur détient le record sud-américain de déforestation et devance même le Brésil (0,6 %) : à ce rythme, les forêts primaires auront complètement disparu d’ici 2070.

Pollution pétrolière : chaque année, ses fleuves et ses forêts subissent l’équivalent d’une pollution provoquée par l’Exxon Valdès. Les déchets produits autrefois par la compagnie pétrolière Texaco dans la région de Lago Agrio, ont été abandonnés dans des ‘piscines’ (un millier) à ciel ouvert ; ils empoisonnent les sols, les rivières, infiltrent les nappes phréatiques, et menacent aussi la survie des peuples indigènes.

Changement climatique : avec 920 millions de barils de pétrole, soit ¼ des réserves actuelles, l’un des plus grands champs pétrolifères du pays (à l’est) pourrait ne jamais être exploité. Cela préserverait l’atmosphère de 500 millions de tonnes de CO2 et protègerait aussi le parc de Yasuni. Mais pour y renoncer, Quito demande – c’est une première – aux Etats et aux ONG, voire aux particuliers, de s’engager à indemniser l’Equateur soit sous forme de dons ou crédits carbone, soit en annulant ses dettes.

Galápagos : abri réputé pour la tortue géante et des fous à pattes bleus, ces îles sont menacées par la prolifération d’espèces invasives et le développement incontrôlé du tourisme.

Acteurs

Le Frente de Defensa de la Amazonía regroupe des organisations de base et les groupes indigènes, soit près de 30 000 habitants (des tribus Sionas, Secoyas, Cofanes, Wuoranis et Kichwas) ; ils ont tous subi des préjudices depuis que des tonnes de déchets ont été déversés sur leurs territoires. Depuis 2003, une procédure judiciaire est en cours, afin qu’il y ait dédommagement – ceci pourrait coûter près de 6 milliards de dollars à ChevronTexaco.

Pour lutter contre l’exploitation du cuivre dans la région d’Intag, 15 000 résidents ont trouvé de nombreuses alternatives à la mine : l’écotourisme solidaire, la production de café biologique, la constitution de réserves forestières communautaires, la protection de bassins versants ; le canton de journal (nord-est) s’est proclamé ‘Canton écologique’ (depuis 2000). Les habitants d’Intag ont lancé leur propre journal ; une bibliothèque et une radio ont aussi vu le jour.

Galapagos Conservancy, anciennement fondation Charles Darwin est la principale ONG de protection des Galapagos.

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