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Copenhague n’est pas la fin d’une belle idée

Le résultat de la Conférence de Copenhague est décevant, même si cet échec était, pour certains, inscrit dans le faible niveau des engagements des pays signataires de la Convention Climat. Beaucoup espéraient qu’à l’occasion de ce rendez-vous historique dans la capitale danoise, chaque pays allait mettre sur la table des propositions améliorées dans le but de débloquer la négociation. C’est tout le contraire qui s’est produit. Mais ni la démarche, celle d’une négociation inscrite dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies, ni l’ambition soutenue par les organisations non gouvernementales de stabiliser le climat de la Terre, ne doivent être remises en cause.

Alors que la communauté scientifique réunie au sein de GIEC préconise une réduction comprise entre 25 à 40 % des émissions de gaz à effet de serre avant 2020 afin d’avoir une chance sur deux d’empêcher la température moyenne du globe d’augmenter de plus de deux degrés, les annonces des uns et des autres sont toujours restées en deçà. Que d’obstacles pour parvenir à un accord satisfaisant pour l’humanité ! Même l’Europe, avec une réduction de 20 % de ses propres émissions, semblait dire à la face du monde que la stabilité climatique n’était pas l’objectif visé. Bref, des Etats-Unis à la Chine, en passant par les pays pétroliers, chacun s’est défaussé de sa responsabilité, s’est dérobé à ses obligations.

C’est pour cela que, dans cette histoire, il n’y a ni vainqueur, ni vaincu car nous sommes tous dans le même camp, celui des perdants. Il n’y a ni bon, ni méchant, mais beaucoup d’égoïsme à courte vue, de médiocrité partagée et d’insensibilité au sort des autres.

Notre avenir commun repose sur l’engagement de tous et non de quelques hommes ou –femmes d’Etat dont on a pu mesurer le manque de volonté et de vision. Depuis la conférence de Bali, les ONG ont fourni un travail colossal et de longue haleine pour convaincre, rapprocher les positions, défendre des principes d’équité et d’efficacité mais les représentants de la société civile mondiale se sont retrouvés exclus des derniers jours de la négociation.

La Fondation GoodPlanet, à sa mesure, poursuivra donc son travail d’information et d’éducation du grand public en France et dans le monde afin de mobiliser la société civile dans la lutte contre les changements climatiques. Nous continuerons notre programme Action Carbone, dont l’objectif est de combattre une injustice en apportant une énergie propre et renouvelable à ceux qui dans les pays du Sud n’en disposent pas, ou en luttant contre la déforestation au profit des populations locales.

Nous avons encore le choix, même si la communauté internationale, en ne se fixant ni objectif, ni contrainte, a rendu l’effort à accomplir plus grand, plus difficile et plus urgent.

Nous devons rassembler nos forces pour obtenir le plus rapidement possible un accord contraignant permettant de réduire de 40 % nos émissions de gaz à effet de serre et de remplacer la majorité des énergies fossiles utilisées aujourd’hui par des énergies sans carbone.

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