Les baleines

La biologie des cétacés –la famille qui englobe baleines et dauphins- est une succession de prodiges. Ces mammifères dotés de poumons sont capables de rester plus d’une heure sous l’eau et d’atteindre des profondeurs de 2000 mètres. La plupart s’orientent grâce à un système sophistiqué apparenté au sonar. Beaucoup accomplissent des migrations annuelles planétaires. On trouve dans cette famille le plus gros animal ayant jamais vécu sur terre, la baleine bleue, qui atteint 190 tonnes.

Les cétacés, et notamment les dauphins, possèdent une intelligence exceptionnelle : ce sont les seuls animaux pouvant se comparer aux primates sur ce terrain. Ils forment des groupes sociaux hiérarchisés analogues à ceux des grands singes pour leur taille et leur organisation – groupes qui reposent entre autres sur des systèmes de communication sonores sophistiqués. Leur système nerveux proche du nôtre est souvent invoqué pour dénoncer les conditions particulièrement cruelles dans lesquelles les baleines sont chassées : les blessures qui leurs sont occasionnées par les harpons sont rarement fatales, d’où de longues et douloureuses agonies.

L’autorité qui régit cette chasse est la Commission baleinière internationale. Elle a établi un moratoire général sur la chasse en 1986 –toujours en vigueur-, et a créé un sanctuaire dans l’océan austral en 1994. Mais plusieurs pays membres de la CBI réclament une réouverture partielle de la chasse, ainsi que l’élargissement des exceptions qui existent déjà – ce qui provoque de houleux débats.

Reste que la chasse est loin d’être le seul danger pour les cétacés, dont une trentaine d’espèces (près d’une sur deux) sont menacées. Les filets des pêcheurs capturent et noient des dizaines de milliers d’entre eux – il existe des filets pourvus de systèmes d’échappement, mais ils sont plus chers et trop peu répandus. La pollution chimique des océans fait également d’importants dégâts, baleines et dauphins étant en sommet de chaîne alimentaire et donc davantage contaminés. La pollution sonore des océans – en particulier les sonars militaires ultra-puissants- désorientent les cétacés. Enfin, il y a le difficile problème des collisions avec les bateaux, qui font des ravages parmi les plus grosses espèces.

En savoir plus : Commission baleinière internationale

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