Des dizaines de morts dans des affrontements entre la police et les indigènes

La police péruvienne a tué 25 civils le vendredi 5 juin lors d’une opération pour déloger les Indiens qui bloquent les routes et rivières du nord du pays pour protester contre l’accord de libre-échange entre leur pays et les Etats-Unis. Les Awajun et Wambis, peuples indigènes qui vivent dans la forêt amazonienne au nord du Pérou, voient dans cet accord une porte ouverte à la déforestation et à la privatisation des ressources naturelles, selon l’ENS du 6 juin. On peut y lire que depuis des mois : « ces manifestations, qui ont rassemblé plus de 10.000 hommes dont beaucoup grimés avec leurs peintures de guerre et armés d’arcs et de flèches, sont coordonnées par l’association inter-ethnique pour le développement de la forêt tropicale. » Mais après des mois de protestation et la déclaration de l’état d’urgence dans certaines provinces, près de 600 policiers ont donné l’assaut sur un barrage tenu par des indigènes sur la route Fernando Belaúnde Terry. Aidés d’hélicoptères, les policiers ont tenté de disperser la foule avec des gaz lacrymogènes puis avec des tirs à balles réelles. On dénombre 25 morts chez les indigènes et 9 chez les policiers (bilan du 6 juin). Dans un article du 8 juin de la BBC, le bilan est réévalué, suite à deux jours d’affrontements, à 30 morts chez les indigènes et 22 chez les policiers.

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