La Syrie compte 22 millions d’habitants répartis sur 185 000 km2. Chaîne de montagnes au Sud, plaine désertique traversée par l’Euphrate au Nord-Est, plaines fertiles près du littoral méditerranéen : le relief du pays est diversifié. Damas, établi sur un plateau à 680 mètres de hauteur, connaît parfois des tombées de neige en hiver. Le pays, réputé pour ses sites archéologiques, base son économie sur le tourisme et l’exportation des ressources de son sous-sol, le pétrole en particulier. La Syrie a longtemps prêté peu d’attention à son environnement.
Enjeux
Eau. En 2008, la Syrie a connu l’une des pires sécheresses de son histoire, en particulier dans la région du Nord-Est, jusqu’alors considérée comme le grenier à blé du pays. Le manque d’eau a fait chuter la production de blé à 2,4 millions de tonnes en 2010 contre 4,1 millions en 2007, et a provoqué la migration de plus d’un million de cultivateurs vers les zones urbaines. La Syrie exploite plus de 50 % de ses nappes phréatiques, alors que le seuil maximum admis est de 30 %. 90% de l’eau pompée va à l’agriculture. La désertification menace aujourd’hui 80% du territoire. La salinisation des terres cause chaque année des pertes agricoles estimées à 250 millions d’euros
Pollution. La mauvaise gestion des produits chimiques industriels et l’évacuation incontrôlée des eaux ménagères a contaminé de nombreuses réserves d’eau en surface et en profondeur. Peu d’infrastructures de décontamination existent. Dans la capitale, ce n’est qu’en 1998 qu’une usine de traitement des eaux a été construite. La circulation automobile, notamment, induit une pollution de l’air qui causerait la mort prématurée de 3 500 personnes par an, selon un rapport de la Banque Mondiale de 2004.
Zones protégées. Le manque de protection a conduit à la déforestation du littoral syrien, l’érosion et la désertification des sols. Suite à son adhésion à la convention CITES en 2003, la Syrie a pris des mesures afin de protéger sa faune et sa flore. 24 sites protégés ont ainsi vu le jour, notamment celui du lac de Sabkhat al-Jabbul, qui abrite des espèces en danger comme l’ibis chauve.
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