Le Viet Nam, officiellement République socialiste du Viet Nam, occupe une superficie de 331 690 km² pour près de 90 millions d’habitants en 2010. Les terres hautes (plateaux, collines et montagnes) constituent plus de deux tiers du territoire, et contrastent avec les deux deltas, celui de la Rivière Rouge au Nord et celui du Mékong au Sud. Son climat tropical et son taux d’humidité particulièrement élevé (supérieur à 80% dans l’ensemble du pays) le rendent favorable à la culture du riz.
Enjeux
Forêts. Après des décennies de déforestation, le couvert forestier du Vietnam progresse légèrement, à hauteur de 0,4% par an entre 1990 et 2000, grâce à une politique de reforestation lancée par le gouvernement en 1986. Le couvert forestier est d’environ 30% actuellement. Toutefois, le Vietnam avait en 2005 le deuxième taux le plus élevé de déforestation de forêts primaires, après le Nigéria. Le pays a perdu 78% de ses forêts primaires, les plus riches en biodiversité, entre 1990 et 2005.
Changement Climatique. Le Vietnam pourrait perdre 4% de sa superficie, et 12% de ses terres arables, si le niveau des eaux montait d’un mètre. Près de 40% des terres du delta du Mékong seraient submergées. Une légère diminution des terres cultivables pour le riz a déjà eu lieu, en raison notamment de l’érosion et de la salinisation des sols. Le gouvernement a lancé un programme de 660 millions de dollars pour lutter contre le phénomène grâce à un réseau de digues, de pompes et d’égouts.
Santé. Environ 32,9% des enfants vietnamiens souffrent de malnutrition. La qualité de l’eau est aussi un problème majeur, avec la contamination de nappes phréatiques à l’arsenic et 44% des enfants infectés par des nématodes. L’agent orange, herbicide utilisé par l’armée américaine pour détruire forêts et cultures pendant la guerre du Vietnam, a encore des conséquences environnementales et sanitaires graves. Près de 150 000 de personnes souffriraient encore de malformations congénitales ou de déficiences mentales, en raison notamment de la dioxine encore présente dans plusieurs zones.
Acteurs
La Commission du Mékong rassemble quatre pays du Mékong (Vietnam, Laos, Cambodge et Thaïlande) pour réguler l’utilisation du fleuve et mettre au point un usage durable de celui-ci. La commission a notamment permis de coordonner l’action des quatre pays en matière d’énergie hydraulique. Ils font aussi pression auprès de la Chine, située en amont du fleuve, pour réguler ses activités hydroélectriques et limiter l’impact pour les pays en aval. Elle permet de concentrer les efforts financiers pour faire face aux effets du changement climatique, comme la plus grande fréquence des crues du fleuve.
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